Terry Dupin, auteur d’une violente cavale en 2021 après avoir agressé son ex-compagne, a formulé mardi ses regrets devant le tribunal correctionnel de Périgueux, expliquant qu’il voulait se suicider et avait provoqué les gendarmes « pour qu’ils ripostent et (le) tuent. »
Cet ancien militaire âgé de 31 ans, surnommé par la presse le « forcené de Dordogne », s’en était pris à son ex-compagne et au nouveau compagnon de celle-ci, tirant entre les jambes de ce dernier et le menaçant de mort. Pendant 36 heures, il avait ensuite échappé aux 300 gendarmes mobilisés et multiplié les tirs de carabine dans leur direction, faisant les gros titres des médias, avant d’être grièvement blessé lors de son interpellation.
« Je n’étais plus capable de me contrôler »
Jugé pour violences volontaires aggravées jusqu’à jeudi, Terry Dupin est revenu à l’audience sur le récit de sa fuite en mai 2021, d’une voix métallique et imperceptible, s’exprimant en portant la main à la canule de trachéotomie posée sur sa gorge. « J’étais désespéré, je n’étais plus capable de me contrôler, je voulais que les choses s’arrêtent à ce moment-là », a déclaré le prévenu, large bandage au cou, costume et cravate sombres, barbe taillée et coupe de cheveux stricte.
« Je cherchais à provoquer les gendarmes, à les faire passer à l’action », a-t-il raconté. « Je tire pour qu’ils ripostent et qu’ils me tuent. (…) Je n’avais pas le courage de le faire moi-même », a-t-il poursuivi. Blessé sur un tir de riposte du GIGN, Terry Dupin a dit regretter « la douleur physique et psychologique des personnes impliquées », notamment son ex-compagne, mère de leurs trois garçons âgés de 4 à 9 ans.
« Pour moi c’était fini, je pensais qu’on allait revenir ensemble. Pour moi tout s’écroulait, je n’avais plus de raison de vivre », a-t-il dit pour justifier son irruption au domicile de celle-ci, armé et habillé en treillis militaire. « Je souhaitais mourir avec l’uniforme ».
« Ça ne changera rien à ce qui s’est passé mais je regrette les faits que j’ai commis, j’aurais préféré que ça se passe autrement », a dit cet ex-soldat du régiment d’infanterie de Brive, amateur d’armes et employé d’une entreprise de travaux publics. « C’est une grosse connerie, j’aurais mieux fait de penser à mes fils ».
Récidiviste, il encourt jusqu’à 14 ans d’emprisonnement et 200.000 euros d’amende. Au moment de sa cavale, il était interdit de port d’armes et portait un bracelet électronique.
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