Les dirigeants du G20 ont commencé à arriver à New Delhi vendredi, leur hôte, le Premier ministre Narendra Modi, espérant faire valoir l’influence diplomatique croissante de l’Inde et faciliter le dialogue en l’absence de Xi Jinping et Vladimir Poutine.
De profonds désaccords sur la guerre de la Russie en Ukraine, l’abandon progressif des combustibles fossiles et la restructuration de la dette, au menu de ce sommet de deux jours, rendront difficile une déclaration finale dimanche.
Le Président américain Joe Biden est attendu à 18h15 heure locale (13h25 GMT) dans la capitale indienne. À son programme dès son arrivée à New Delhi, une rencontre bilatérale avec le Premier ministre indien, qu’il avait reçu en grande pompe en juin à la Maison Blanche.
Les États-Unis resserrent leurs liens avec l’Inde pour tenir tête à la Chine, New Delhi cherchant de son côté à asseoir un rôle international de premier plan. Et ce malgré leurs différends sur la Russie – l’Inde n’a pas adhéré aux sanctions contre Moscou après l’invasion de l’Ukraine – ou le respect des droits humains.
La croissance mondiale sous pression
À New Delhi, Joe Biden occupera le devant de la scène au sommet du G20, en l’absence du dirigeant communiste chinois Xi Jinping et du Président russe Vladimir Poutine. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui dirige la délégation russe est arrivé à New Delhi en milieu d’après-midi. Le numéro deux du régime chinois Li Qiang, à la tête de la délégation chinoise, est attendu plus tard dans la soirée.
Le déplacement du président américain intervient à un moment clé dans le jeu des alliances sur fond de guerre en Ukraine, tandis que le Parti communiste chinois accroît son influence et conteste de plus en plus la superpuissance américaine.
Les États-Unis « surveillent de près » les défis que rencontre la Chine, que ce soit la consommation moins vigoureuse que prévu, les problèmes d’endettement dans le secteur immobilier ou les défis démographiques, a déclaré à la presse la secrétaire au Trésor Janet Yellen vendredi à Delhi. « Nous sommes conscients des risques qui pèsent sur la croissance mondiale », a-t-elle dit, en soulignant que « l’influence négative la plus importante vient de la guerre de la Russie contre l’Ukraine ». Elle s’est toutefois dite « surprise de la force de la croissance mondiale et de la résilience de l’économie mondiale. »
Le problème du prix des céréales
Le G20 apparaît divisé sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie, de nombreux pays en développement étant plus préoccupés par les prix des céréales que par les condamnations diplomatiques de l’attitude de Moscou. À cet égard, Charles Michel, président du Conseil européen, a déclaré à la presse vendredi à New Delhi, qu’il était « franchement scandaleux que la Russie, après avoir mis fin à l’initiative céréalière de la mer Noire, bloque et attaque les ports maritimes ukrainiens ».
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak, d’origine indienne, est arrivé vendredi en début d’après-midi à New Delhi, accompagnée de son épouse, Akshata Murty, la fille de l’un des hommes les plus riches de l’Inde. « Une fois de plus, Poutine ne s’est pas présenté au G20, mais nous soutiendrons l’Ukraine », avait auparavant écrit M. Sunak sur X (ancien Twitter) au cours de son voyage à destination de l’Inde.
Jeudi, M. Modi a réitéré son souhait d’élargir le bloc en G21 avec « l’inclusion de l’Union africaine en tant que membre permanent ». « Je me réjouis d’accueillir l’Union africaine en tant que membre permanent du G20 et je suis fier que l’UE ait immédiatement réagi de manière positive pour soutenir cette candidature », a déclaré M. Michel. « Attendons de voir quelle sera la décision. Mais une chose est claire : l’UE soutient l’adhésion de l’Afrique au G20. »
L’Inde et la Chine comptent parmi les plus grands pollueurs de la planète, mais ils affirment que les pollueurs historiques de l’Occident doivent assumer une responsabilité beaucoup plus importante dans la crise climatique mondiale actuelle.
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