Le gouvernement britannique met l’accent sur la protection des pratiquants de Falun Gong contre les menaces potentielles de la Chine

"Nous disposons d'un large éventail de pouvoirs pour contrer l'ingérence étrangère", a déclaré le ministre d'État au ministère de l'Intérieur, Lord Hanson of Flint

Par Frank Fang
28 mars 2025 19:59 Mis à jour: 28 mars 2025 19:59

Le gouvernement britannique a récemment souligné son engagement à protéger la liberté de religion sur son territoire face à la répression transnationale de la Chine communiste.

Le ministre d’État au ministère britannique de l’Intérieur, Lord Hanson of Flint, a affirmé la position du Royaume-Uni le 20 mars, en réponse à une question de Lord Alton of Liverpool, qui demandait si le gouvernement avait procédé à une évaluation des risques encourus par les pratiquants du Falun Gong et les artistes de Shen Yun sur le territoire national et s’il existait un plan pour traiter ce problème.

« Le gouvernement s’est engagé à promouvoir et à protéger le droit à la liberté de religion ou de croyance, notamment en protégeant les droits des pratiquants de Falun Gong et de leur groupe artistique, Shen Yun », a écrit le ministre de l’Intérieur.

« Nous évaluons en permanence les menaces potentielles au Royaume-Uni et prenons très au sérieux la protection des droits, des libertés et de la sécurité des individus au Royaume-Uni. Toute tentative d’un État étranger d’intimider, de harceler ou de nuire à des individus ou à des communautés au Royaume-Uni ne sera pas tolérée. »

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle qui comprend des exercices méditatifs et des enseignements fondés sur les principes de vérité, compassion et tolérance.

La pratique est devenue extrêmement populaire en Chine à la fin des années 1990, les estimations officielles estimant le nombre de pratiquants à plus de 70 millions à l’époque. Craignant que cette popularité ne menace son pouvoir, le Parti communiste chinois (PCC) a lancé une campagne d’éradication en juillet 1999, jetant les pratiquants dans des prisons, des camps de travail et d’autres installations.

Depuis lors, des millions de personnes ont été détenues, des centaines de milliers ont été torturées pendant leur incarcération et un nombre incalculable d’entre elles ont été tuées, selon le centre d’information sur le Falun Dafa.

Le PCC a exporté ses tactiques répressives contre le Falun Gong à l’étranger. En septembre 2024, des Chinois non identifiés ont attaqué des pratiquants du Falun Gong lors d’un évènement célébrant la Fête de la Mi-Automne à New York, suscitant la condamnation des législateurs locaux.

La compagnie Shen Yun Performing Arts, basée à New York, a été fondée par des pratiquants du Falun Gong en 2006, avec pour mission de faire revivre la culture chinoise traditionnelle qui prévalait avant la prise de contrôle de la Chine par le PCC. Au cours de l’année passée, la compagnie de danse classique chinoise a fait l’objet de dizaines d’alertes à la bombe et de menaces de mort visant les théâtres où elle se produisait. Ces menaces seraient liées au régime chinois.

Selon M. Hanson, le gouvernement britannique dispose d’un « large éventail de pouvoirs pour contrer l’ingérence étrangère, en particulier les actions qui s’apparentent à une répression transnationale ».

« Nous continuerons à utiliser tous les outils à notre disposition pour assurer la sécurité des personnes », a-t-il assuré.

Le ministre de l’Intérieur a également cité une annonce récente du ministre britannique de la Sécurité, Dan Jarvis, stipulant qu’une nouvelle formation sera mise à la disposition des policiers et du personnel de première ligne afin de mieux comprendre les « menaces que représentent les puissances étrangères ».

« Cette formation augmentera la capacité des forces de l’ordre à détecter les activités criminelles susceptibles d’être dirigées par un État, et renforcera la confiance du public dans la réponse du Royaume-Uni », a écrit M. Hanson.

L’annonce initiale faite par M. Jarvis au début du mois de mars n’établissait pas de lien spécifique entre la formation et la Chine. Elle visait plutôt à répondre aux menaces posées par le régime iranien.

« Le régime iranien s’en prend aux dissidents. Il cible également les médias et les journalistes qui dénoncent l’oppression violente du régime », a déclaré M. Jarvis au Parlement britannique à l’époque.

Aux États-Unis, la Commission sur la liberté religieuse internationale a identifié le régime chinois comme l’un des pires abuseurs de la liberté religieuse dans son dernier rapport annuel publié le 25 mars.

Le rapport appelle le gouvernement américain à se coordonner avec ses partenaires internationaux pour sanctionner les responsables chinois de violations de la liberté de religion, notamment ceux qui se livrent à une répression transnationale à l’encontre des minorités religieuses.

« Les autorités chinoises ont cherché à réprimer les militants et les dissidents de la diaspora par des sanctions collectives, en ciblant par exemple leurs familles en Chine par des mesures d’intimidation, des expulsions forcées, des interdictions de voyager et des poursuites pénales », peut-on lire dans le rapport.

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