Le gouvernement dénonce « l’irresponsabilité » de l’ex-otage Sophie Pétronin après son retour au Mali

Par Epoch Times avec AFP
5 novembre 2021 05:00 Mis à jour: 5 novembre 2021 05:30

Paris a vivement critiqué mercredi l’initiative « irresponsable » d’une ex-otage française, de retour en mars au Mali, après avoir été libérée en octobre 2020.

« Pourquoi irresponsable ? Je suis chez moi ici », a dit Mme Pétronin âgée de 76 ans au téléphone à un correspondant de l’agence France Presse (AFP), répondant ainsi au gouvernement français.

« Oui, je suis au Mali depuis un moment. Mais je ne suis pas inquiète et je ne suis pas inquiétée », a-t-elle dit, semblant confirmer qu’elle vivait dans les faubourgs de la capitale Bamako.

« Je me porte bien. Et je suis heureuse d’être là où je suis. Je n’embête personne et personne ne m’embête », a-t-elle poursuivi. La septuagénaire avait été enlevée en décembre 2016 à Gao, avant d’être libérée en octobre 2020.

« Nous déplorons le retour de Sophie Pétronin au Mali », a réagi le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal, en confirmant ce retour, annoncé depuis la veille par plusieurs médias français. Le secrétaire d’État français a dénoncé une « forme d’irresponsabilité » vis-à-vis de « sa sécurité », mais aussi, vis-à-vis « de la sécurité de nos militaires ».

« Lorsque nous avons des ressortissants qui sont pris en otage à l’étranger, ce sont nos militaires qui vont les secourir au péril de leur vie. Nous avons des soldats qui ont été tués dans le cadre d’opérations pour aller secourir des otages qui avaient été faits prisonniers dans des pays étrangers », a souligné M. Attal.

« Je ne sais pas si je suis recherchée et pourquoi »

En fin de semaine dernière, la direction de la gendarmerie malienne avait donné instruction à toutes les unités de « rechercher très activement » Madame Pétronin.

Les gendarmes avaient reçu l’ordre de « l’appréhender et la conduire sous bonne escorte » à la direction de la gendarmerie, disait ce message interne, publié sur des réseaux sociaux, sans que l’on sache qui l’avait posté.

« Je ne sais pas si je suis recherchée et pourquoi », a indiqué l’ex-otage française, souhaitant qu’on « laisse (ses) proches tranquilles ».

Les autorités maliennes, pour leur part, n’ont pas répondu aux questions de l’AFP, qui leur demandait si Mme Pétronin était activement recherchée et si elle pourrait être reconduite à la frontière en cas d’interpellation.

 


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