Le gouvernement pressé d’agir contre le « burn-out administratif » des Français

Par Epoch Times avec AFP
26 novembre 2021 12:27 Mis à jour: 26 novembre 2021 13:40

Formalités incompréhensibles, appels téléphoniques dans le vide… L’Assemblée nationale a pressé jeudi 25 novembre le gouvernement d’agir contre le « burn-out » des usagers face à des services publics trop souvent opaques et déshumanisés.

Une résolution invitant le gouvernement à « reconnaître, prévenir et lutter contre le risque d’épuisement administratif des Français », de la députée Valérie Petit (groupe Agir), a été adoptée par 36 voix pour, 3 contre et 3 abstentions.

Dégradation de la relation entre le citoyen et l’administration  

Carte grise, retraite, Sécurité sociale, RSA, carte d’identité… « voilà quelques-unes des démarches qui entraînent le plus de stress au quotidien pour nos concitoyens », estime la députée du Nord.

Un Français sur cinq dit avoir des difficultés à accomplir les démarches administratives courantes et 12 % de ceux qui disent rencontrer de tels problèmes avouent finir par lâcher prise, selon des chiffres fournis à l’appui du texte.

La résolution dénonce « l’inflation normative et l’augmentation de la complexité et de la dématérialisation des démarches administratives qui créent stress, anxiété, dépression et qui contribuent à la hausse du non-recours aux droits ».

Si l’attente est « forte » du côté des citoyens, elle l’est aussi du côté des agents publics qui souffrent de la dégradation des relations avec les citoyens, souligne encore le texte.

Un tableau clinique et une feuille de route pour chaque ministère

La résolution suggère au Premier ministre de créer une équipe de recherche pour définir précisément l’épuisement administratif et en dresser le « tableau clinique » sur le mode de ce qui existe pour l’épuisement professionnel.

La question du « burn-out administratif » pourrait également être intégrée dans les enseignements des écoles de service public et figurer dans la « feuille de route » de chaque ministère.

Nicole Sanquer (UDI) a déploré « cette maladie très française de la suradministration ».

La ministre de la Transformation et de la Fonction publiques Amélie de Montchalin a reconnu des situations « parfois bien réelles » mais a regretté l’emploi de termes aussi durs que « cage d’acier » ou « prison psychologique » par Mme Petit.


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