Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a signé un projet de loi adopté par l’assemblée législative dirigée par le GOP (« Grand Old Party », surnom donné au Parti républicain), qui vise à empêcher les sociétés de médias sociaux de censurer des utilisateurs en raison de leurs déclarations ou points de vue politiques.
La mesure a été introduite plus tôt cette année, mais a été retardée lorsque des dizaines de législateurs démocrates ont quitté l’État pour priver les républicains du quorum et bloquer l’adoption d’un projet de loi sur la révision du vote que M. Abbott, un républicain, a signé il y a quelques jours.
Le House Bill 20, le projet de loi sur les médias sociaux, a été signé par M. Abbott jeudi. Il empêche les entreprises de suspendre des utilisateurs en fonction de leurs opinions politiques et permet aux résidents du Texas d’intenter une action en justice pour rétablir des comptes jugés injustement ciblés et supprimés. À savoir que la législation vise les plateformes qui comptent au moins 50 millions d’utilisateurs, ce qui comprendrait Facebook, Twitter et YouTube, entre autres.
« Il existe un mouvement dangereux de certaines entreprises de médias sociaux visant à faire taire les idées et les valeurs conservatrices », a dit le gouverneur Abbott dans une vidéo en direct sur Facebook. « C’est mal, et nous ne le permettrons pas au Texas. »
Epoch Times a contacté Facebook, Twitter et Google pour obtenir des commentaires.
En plus de permettre aux Texans d’intenter des poursuites, la loi permet également au bureau du procureur général du Texas de prendre des mesures.
« Nous défendrons toujours la liberté d’expression au Texas, c’est pourquoi je suis fier de signer le Projet de loi 20, qui protège les droits du premier amendement dans l’État de l’étoile solitaire », a dit M. Abbott, reprenant les arguments selon lesquels les plateformes de médias sociaux sont des forums publics modernes qui devraient permettre aux gens de participer à des débats.
M. Abbott a toutefois dit qu’au sein des entreprises de médias sociaux, il existe une tendance « dangereuse » qui, selon lui, vise à « réduire au silence les idées et points de vue conservateurs ».
Christopher Rufo, universitaire et militant contre la théorie critique de la race, a dit cette semaine avoir obtenu des informations selon lesquelles Google a lancé en interne une initiative visant à dépeindre les États-Unis comme un « système de suprématie blanche ». Dans une diapositive obtenue par l’intermédiaire d’un soi-disant dénonciateur, on voit une « pyramide de la suprématie blanche » comprenant le commentateur Ben Shapiro et l’ancien président Donald Trump. Cette diapositive insinue que cela conduit à des meurtres de masse et contient des photos des tireurs de masse Anders Breivik et Brenton Tarrant.
Au début de l’année, la Floride a adopté une loi similaire, mais elle a été confrontée à des contestations juridiques et à des obstacles à son application. La mesure exigeait des entreprises qu’elles fassent preuve de transparence quant à leur politique de modération du contenu et qu’elles informent les utilisateurs de tout changement de politique.
Un juge a bloqué l’application des dispositions clés de la loi de Floride il y a plusieurs mois, affirmant qu’elle violait probablement le premier amendement et violait les lois fédérales.
Depuis l’élection de 2020, certains conservateurs ont plaidé en faveur de l’abrogation de la section 230 de la loi de 1996 sur la décence des communications, qui sert de bouclier de responsabilité pour les entreprises contre le contenu préjudiciable qu’un utilisateur peut poster. Certains ont fait valoir que les entreprises technologiques ont utilisé cette règle pour exercer un pouvoir excessif sur les informations que les gens peuvent consulter.
Jack Phillips est un journaliste d’Epoch Times basé à New York.
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