Le projet du Grand Paris sort des planches de dessin. Les premiers travaux préparatoires ont débuté en février et constituent d’après Christian Favier, président du Conseil général du Val-de-Marne, «une étape inédite – voire historique» dans les transports urbains parisiens. En effet, le métro parisien s’extrapole et la ligne 15 sera la première dont le trajet ne passera pas par Paris intramuros. Cette nouvelle dynamique permettra d’élargir les perspectives dans une ville trop centralisée et de revaloriser le patrimoine de certains quartiers de la petite ceinture.
Intégration dans le tissu urbain existant
La nouvelle ligne 15 Sud permettra à terme une liaison entre Pont de Sèvres et Noisy-Champs en un peu plus de 30 minutes de transport contre plus d’une heure actuellement. Presque toutes les stations seront construites en relation avec les transports en place. Elle connectera les terminus existants ou à venir de plusieurs lignes du métro parisien, plusieurs gares de RER et de trains, ainsi que des stations de bus et de tramway.
Déclarée d’utilité publique le 27 décembre 2014, la ligne 15 Sud sera le premier maillon du Grand Paris Express. Les travaux ont démarré en février à Issy-les-Moulineaux et en avril à Champigny-sur-Marne. Ceux-ci consistent à dévier les réseaux d’infrastructure urbaine existants d’après le plan de la Société du Grand Paris (SGP). Les percements de tunnels sont, quant à eux, programmés dès l’été 2016. Pour ce tronçon, la SGP table sur 5,3 milliards d’euros. L’arrivée de la nouvelle ligne devrait permettre une profonde mutation de certains quartiers et générer une batterie d’investissements, notamment dans la construction des logements.
Une revitalisation économique
«Toutes les études internationales le montrent: lorsqu’un réseau de transport efficace est mis en place et dessert un territoire, les prix du foncier augmentent», avance Benoît Labat, directeur de la valorisation et du patrimoine de la SGP. Un appel d’offre a ainsi été lancé pour une «mission d’études et de recherche sur la scénarisation des effets dans le temps de l’impact économique, social et urbain du Grand Paris Express». Le but est de prévoir l’évolution économique des quartiers de proximité des nouvelles gares.
Même si ceux-ci connaissent déjà un réseau de transports urbains assez dense et des prix assez proches de ceux de Paris, tels que Montrouge, Châtillon et Issy-les-Moulineaux, d’autres quartiers plus à l’est, comme Vitry ou Champigny-sur-Marne concentrent des zones à fort potentiel de développement. De quoi motiver des investisseurs immobiliers avant la grande ruée attendue dans les deux trois ans à venir, présageant de la réussite économique de ces nouveaux territoires.
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