Le groupe jihadiste État islamique (EI) a revendiqué mardi les attentats de dimanche au Sri Lanka, donnant les noms des « combattants » qui sont, selon lui, derrière ces attaques qui ont fait 359 morts et au moins 500 blessés.
« Ceux qui ont (…) visé des ressortissants des pays de la coalition (anti-EI) et les chrétiens au Sri Lanka sont des combattants de l’EI », a annoncé le groupe jihadiste via son agence de propagande Amaq.
FLASH INFO / #SkyNews diffuse les images vidéos d’une des églises au #SriLanka qui a été attaquée par un des 3 kamikazes de l’état islamique que l’on voit entrer puis s’asseoir parmi des innocents…#ColomboTerrorAttack#Colombo #SriLankaAttackspic.twitter.com/D7OQuLTOtP
— Militant.FI.André.D (@Circonscripti18) 23 avril 2019
Des attentats suicide ont provoqué un carnage le dimanche de Pâques dans trois hôtels de luxe et trois églises, en pleine messe, notamment à Colombo.
Il s’agit de l’opération à l’étranger (hors Syrie et Irak) la plus meurtrière jamais revendiquée par l’EI depuis la proclamation de son « califat » en juin 2014.
« Personne n’aurait pensé que le point d’impact pourrait être le Sri Lanka » Pierre Conesa #Attentats #SriLanka #linfoduvrai pic.twitter.com/VXpPzWLTbB
— L’Info Du Vrai (@linfoduvrai) 23 avril 2019
Dans un communiqué publié plus tard, l’EI a donné les noms de guerre de sept personnes impliquées selon lui dans les attentats.
Abou Oubeida, Abou Baraa et Abou Moukhtar ont, selon le groupe jihadiste, perpétré les attaques contre le Cinnamon Grand Hotel, le Shangri-La et le Kingsbury.
Abou Hamza, Abou Khalil et Abou Mohamad ont mené, selon la même source, les attaques contre les trois églises à Colombo, Negombo et Batticaloa.
Quant au septième jihadiste, Abou Abdallah, il a, selon les jihadistes, tué trois policiers dans une attaque dans la banlieue de Colombo.
Sur une photo diffusée avec le communiqué, dont l’authenticité n’a pu être vérifiée de source indépendante, huit hommes habillés de noir, dont sept au visage masqué, posent devant le drapeau noir de l’EI.
Attentats au Sri Lanka :
– Plus de 320 morts
– 45 enfants au moins parmi les victimes
– Plus de 500 blessés
– 3 hôtels visés
– 3 églises visées
– 120 morts dans l’église Saint-Sébastien
– 50 morts dans l’église Saint-Antoine
– 28 morts dans l’église de Batticaloa pic.twitter.com/n1phAqI5Zp— ikhthús (@ikhthus_) 23 avril 2019
Le seul homme au visage découvert arbore une barbe noire et porte un fusil d’assaut.
Amaq a par la suite publié une vidéo montrant visiblement les mêmes personnes prêtant allégeance au chef de l’EI au sort inconnu, Abou Bakr al-Baghdadi.
Les autorités sri-lankaises ont attribué les attentats au mouvement islamiste local National Thowheeth Jama’ath (NTJ), qui ne l’a pas revendiqué, et cherchent à savoir s’il a bénéficié d’un soutien logistique international.
Les premiers éléments de l’enquête montrent en outre que ces attaques ont été commises en représailles aux attentats contre les mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande et en lien avec un groupe islamiste indien peu connu, a déclaré mardi le vice-ministre sri-lankais de la Défense, Ruwan Wijewardene.
321 victimes dont près de 50 enfants dans les attentats revendiqués par Daesh au Sri Lanka. Même si les tragédies se répètent, on reste abasourdi par un tel mépris de la vie. A ces attentats abjects, opposons inlassablement notre solidarité avec les victimes et leurs familles.
— Benoît Hamon (@benoithamon) 23 avril 2019
Le 15 mars, une attaque avait fait 50 morts dans deux mosquées de la grande ville du sud de la Nouvelle-Zélande.
Le « califat » auto-proclamé en 2014 par l’EI sur de vastes territoires conquis en Syrie et en Irak, s’est effondré en mars sous le coup de multiples offensives, avec l’appui notamment de la coalition internationale menée par Washington. Mais le groupe jihadiste continue de revendiquer des attentats.
Dimanche, il a revendiqué l’attaque meurtrière perpétrée la veille dans la capitale afghane, dans laquelle dix personnes ont été tuées.
D. S avec AFP
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