Un groupe de défense des droits de l’homme de Toronto affirme que le Hamas met intentionnellement en danger les Palestiniens pour façonner l’opinion mondiale contre Israël, et que les manifestations dans les pays occidentaux soutenant l’attaque du groupe terroriste contre Israël le mois dernier font partie de cette stratégie.
Le 28 novembre, One Free World International (OFWI) a publié un rapport intitulé « Anatomie d’une attaque : la vérité derrière le 7 octobre » après que son président, Majed El Shafie, s’est rendu à la frontière israélienne près de Gaza, où le Hamas a lancé l’attaque contre des civils le 7 octobre.
Le rapport condamne le Hamas pour les multiples violations du droit humanitaire international commises lors de son attaque contre Israël, ayant fait environ 1200 victimes et entraîné l’enlèvement de plus de 200 civils. Il souligne en outre les atrocités commises par le groupe à l’encontre des Palestiniens de Gaza.
« La nature vicieuse de l’attaque et les preuves de l’utilisation de civils comme boucliers humains par le Hamas ne peuvent mener qu’à une seule conclusion. Le Hamas n’adopte pas cette stratégie, quel qu’en soit le coût pour son propre peuple, mais au prix d’un sacrifice délibéré », indique le rapport.
« L’objectif est d’amener Israël à réagir aux actions du Hamas de telle sorte que les morts civiles inévitables qui en résulteraient retourneraient l’opinion internationale contre Israël. »
Cette allégation fait suite à la récente révélation par le gouvernement américain selon laquelle le Hamas avait installé un nœud de commandement sous le plus grand hôpital de Gaza, Al-Shifa, ce que la Maison-Blanche a qualifié de « crime de guerre ».
Condamner les rassemblements pro-Hamas
Le rapport de l’OFWI s’inquiète des diverses manifestations qui ont éclaté dans les villes d’Europe et d’Amérique du Nord à la suite de l’attaque du Hamas le 7 octobre.
« Pour de nombreux Israéliens et juifs du monde entier, ainsi que pour toutes les personnes impartiales, l’aspect le plus pénible de l’attaque n’a pas été l’attaque elle-même ni les images des Palestiniens dans la bande de Gaza… Il fallait s’y attendre », peut-on lire dans le communiqué.
« Ce sont plutôt les manifestations apparemment spontanées et étonnamment étendues de soutien au Hamas et à ses atrocités qui ont vu le jour dans des villes d’Europe et d’Amérique du Nord dans les 24 à 48 heures suivant l’attentat qui ont glacé le sang des juifs. »
Au Canada, deux jours après l’attaque du Hamas, un important rassemblement de manifestants propalestiniens est descendu dans les rues de Toronto, provoquant des perturbations de la circulation. D’autres rassemblements propalestiniens ont suivi dans diverses villes du pays, dont un groupe qui a perturbé le Parlement de la Saskatchewan le 20 novembre.
Les États-Unis craignent que le Hamas profite de la pause dans les combats.
À cela s’ajoutent de multiples attaques et menaces visant les communautés juives du Canada. Parmi les incidents, citons l’attentat à la bombe contre une synagogue et un centre communautaire juif le 7 novembre. Par la suite, deux écoles juives de Montréal ont été touchées par des coups de feu le 9 novembre, tandis que le 17 novembre, une école secondaire juive privée de Toronto et une garderie voisine ont été évacuées à la suite d’une alerte à la bombe. Heureusement, ces incidents n’ont pas fait de blessés.
L’OFWI a déclaré que les manifestations pro-Hamas en Occident ne devaient pas être considérées comme une question secondaire et qu’elles devaient être traitées avec sérieux.
« Il ne s’agit pas d’un problème ou d’un événement aléatoire, d’une manifestation spontanée de soutien aux Palestiniens opprimés », indique le rapport. « Elles font partie intégrante de la stratégie des terroristes, qui ne vise pas à contrôler la terre ou les droits du peuple palestinien, mais à délégitimer et à détruire l’État d’Israël et à inciter à l’antisémitisme et à la violence contre les juifs dans le monde entier. »
Soutien des États autoritaires
M. El Shafie, qui s’est rendu au kibboutz Be’eri, l’une des communautés proches de la bande de Gaza qui a été attaquée, a déclaré que son équipe avait découvert des preuves supplémentaires du soutien apporté au Hamas par d’autres régimes et entités autoritaires. Il a notamment cité l’Iran, la Chine et le groupe terroriste ISIS.
« Nous avons trouvé plus d’informations sur le fait que le Hamas n’a pas agi seul. Il a agi avec l’aide et le soutien des Iraniens ; il a bénéficié de l’aide et du soutien de nombreux autres groupes terroristes à Gaza », a-t-il déclaré à NTD Television, média partenaire d’Epoch Times.
Le rapport d’OFWI affirme que le Hamas planifiait et préparait l’attaque depuis au moins deux ans, ses forces recevant une formation et des conseils de l’ISIS dans la province du Sinaï. Il affirme également que le Hamas a coordonné son action avec le Hezbollah et les Houthis, les mandataires de l’Iran au Liban et au Yémen, respectivement.
« La connexion avec ISIS permet d’expliquer la violence de l’attaque du 7 octobre et la façon dont le Hamas a pu, en moins de 24 heures, commettre pratiquement tous les crimes de guerre et crimes contre l’humanité imaginables », indique le rapport.
M. El Shafie a également souligné l’implication de la Chine, déclarant que le régime communiste a été « un soutien majeur de presque toutes les dictatures et de toutes les forces obscures de la planète ».
OFWI s’apprête à publier les résultats de sa mission dans la région de Gaza dans un prochain documentaire intitulé Dying to Live (Mourir pour vivre).
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