Le Hezbollah libanais frappe Israël avec plus de 200 roquettes

Par Epoch Times avec AFP
4 juillet 2024 16:00 Mis à jour: 4 juillet 2024 16:04

Le Hezbollah a déclaré avoir tiré plus de 200 roquettes et des drones explosifs sur le nord d’Israël jeudi, en représailles à la mort dans le sud du Liban d’un haut commandant du mouvement chiite libanais, tué dans une frappe israélienne.

L’armée israélienne a annoncé avoir frappé en riposte des positions dans le sud du Liban, après avoir fait état d’alertes aux roquettes et aux incursions aériennes partout dans le nord d’Israël, jusqu’au plateau du Golan occupé.

Le Hezbollah, allié de l’organisation terroriste Hamas, échange quotidiennement des tirs avec l’armée israélienne depuis le début de la guerre, le 7 octobre, entre Israël et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza.

Les derniers échanges de tirs, associés à des menaces de part et d’autre, font craindre une escalade régionale.

« Dans le cadre de la riposte à l’attaque et à l’assassinat perpétrés par l’ennemi » à Tyr, dans le sud du Liban, le Hezbollah a attaqué cinq positions sur le plateau syrien du Golan, annexé par Israël, et dans le nord d’Israël avec « plus de 200 roquettes », selon un communiqué.

Le Hezbollah a également dit avoir mené une « attaque aérienne avec un escadron de drones explosifs » contre huit positions militaires dans le nord d’Israël et sur le Golan.

« À la suite des sirènes déclenchées dans le nord d’Israël, de nombreux projectiles et appareils aériens suspects ont traversé la frontière entre le Liban et le territoire israélien », a indiqué de son côté l’armée israélienne, ajoutant qu’elle avait en riposte « frappé des sites de lancement dans le sud du Liban ».

L’armée a déclaré avoir « identifié environ 200 projectiles et plus de 20 cibles aériennes », et en avoir intercepté un certain nombre.

Le mouvement libanais, soutenu par l’Iran, avait déjà tiré mercredi une centaine de roquettes vers Israël en riposte à la mort du commandant Mohammed Neemeh Nasser (Hajj Abou Neemeh), dans une frappe israélienne dans le sud du Liban.

L’armée a confirmé l’avoir tué, affirmant qu’il était « le commandant de l’unité Aziz » du Hezbollah, « responsable des tirs sur le territoire israélien depuis le sud-ouest du Liban ».

Selon une source proche du Hezbollah, il s’agit du troisième haut chef militaire tué dans le sud du Liban depuis le début de la guerre à Gaza.

« Que l’ennemi n’imagine pas qu’en ciblant ces héros, le sud (du Liban) sera exposé, il n’en est rien », a déclaré jeudi le chef du Comité exécutif du Hezbollah, Hachem Safieddine, lors des funérailles du commandant dans la banlieue sud de Beyrouth. « Dans notre résistance, (…) lorsqu’un commandant devient un martyr, un autre reprend la bannière (…) avec force et détermination », a-t-il ajouté.

Le Hezbollah a annoncé jeudi la mort d’un de ses combattants tué par des tirs israéliens, originaire de la localité frontalière de Houla, et ajouté avoir tiré trois missiles Burkan, pouvant transporter d’importantes charges explosives, sur trois sites militaires dans le nord d’Israël.

Inquiétudes

L’ONU et plusieurs capitales étrangères ont exprimé récemment leurs inquiétudes face à une possible extension au Liban de la guerre dans la bande de Gaza. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, avait souligné fin juin auprès du ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, « l’importance d’éviter une nouvelle escalade du conflit et de parvenir à une solution diplomatique ».

Les violences à la frontière ont fait au moins 496 morts au Liban, dont environ 95 civils et 326 combattants du Hezbollah, selon un décompte de l’AFP basé sur les données du mouvement chiite et de sources officielles libanaises.

Du côté israélien, au moins 15 soldats et 11 civils ont été tués, selon les autorités. Dans les deux pays, des dizaines de milliers d’habitants ont été déplacés par les violences de part et d’autre de la frontière.

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