Le juge n’a pas trouvé drôle la soi-disant «blague» de cette femme qui a attaché la gueule de son chien avec du ruban adhésif

Par Robert Jay Watson
18 novembre 2019 16:09 Mis à jour: 2 janvier 2020 21:31

Pourquoi les chiens aboient-ils ? Parfois, c’est parce qu’ils sont heureux, comme lorsque leur famille rentre à la maison. D’autres fois, c’est parce qu’ils protègent leur territoire ou se parlent. Quelle que soit la raison, les aboiements sont un phénomène tout à fait naturel et l’un des principaux moyens d’expression des chiens.

Il semblerait qu’une femme de Floride n’ait pas compris le concept, car elle a publié des photos en ligne avec son « astuce » pour empêcher les chiens d’aboyer. Même lorsque des milliers de personnes ont fait part de leurs commentaires pour exprimer leur effarement et leur colère face à ce qu’elle avait fait, elle n’a toujours pas semblé comprendre.

[Traduction : « Ne paniquez pas tout le monde, ça n’a duré qu’une minute et il n’a plus jappé après cela. Ça veut dire qu’il a compris ! »]

La femme en question, Katharine F. Lemansky, qui a utilisé le nom de profil Facebook « Katie Brown », a provoqué une tempête avec la publication de ce qu’elle pensait être un bon conseil pour tous les propriétaires d’animaux. La photo, publiée un vendredi, était simple et fâchante. Le chien de K. Lemansky, un mélange de labrador, apparaît en gros plan avec plusieurs couches de ruban adhésif gris étroitement enroulées autour du museau.

Sa légende : « C’est ce qui se passe quand on ne se tait pas ! » En quelques heures, elle a eu des messages affolés par des gens furieux contre cet acte cruel.

Le compte Facebook de « Katie Brown » indiquait que son lieu de résidence était South Daytona, en Floride, et la police a reçu des appels de personnes en colère exigeant des mesures. Ses posts de suivi, qui laissaient entendre que ce n’était qu’une blague et que le Scotch n’avait été en place que pendant une minute, ne l’ont pas aidée dans son cas. Tel que publié par le Daytona News Journal : « Ne paniquez pas tout le monde, ça n’a duré qu’une minute, mais il n’a pas aboyé depuis. Ça veut dire qu’il a compris ! »

Des gens du monde entier cherchaient à savoir qui elle était vraiment et où elle vivait. Le nombre de courriels et d’appels téléphoniques au service de police de Daytona était si élevé qu’ils ont dû ajouter de la main d’oeuvre supplémentaire pour les suivre tous, selon la chaîne NBC Connecticut. Comme l’a signalé un commentateur, selon l’émission américaine Inside Edition : « Je veux fermer la bouche de cette dame avec du ruban adhésif. »

Le chef de la police du sud de Daytona a dit à station de télévision locale WESH que les gens étaient tellement fâchés par le post qu’il y avait des gens sur Facebook qui faisaient des menaces de mort.

En travaillant ensemble, des policiers de plusieurs États ont utilisé les conseils d’appelants et d’expéditeurs de courriels pour retrouver Katharine Lemansky en partant de Avon, au Connecticut, où elle avait vécu auparavant, jusqu’à Cary, en Caroline du Nord, où elle habitait au moment de la photo. La police de Caroline du Nord l’a arrêtée pour cruauté envers les animaux.

Comme l’a dit le chef de la police de Cary, Randall Rhyne, dans une déclaration à la presse : « Mettre du ruban adhésif autour du museau du chien était une terrible décision de la part de Mme Lemansky, et l’accuser de cruauté envers les animaux selon la loi de Caroline du Nord était la bonne chose à faire. » Lorsque Katharine Lemansky a été jugée dans le comté de Wake, en Caroline du Nord, beaucoup de ceux qui avaient vu son post étaient impatients de voir la justice rendue.

La juge dans cette affaire, Jackie Brewer, a déclaré qu’il s’agissait d’une de ces affaires où une image vaut mille mots, comme le rapporte le News Journal. Alors que les avocats de Katharine ont essayé de faire valoir que le post n’était destiné qu’à son fils pour plaisanter, et non au grand public, l’accusation et le juge n’y ont pas cru.

Le procureur adjoint de l’époque, Alex Pulley, a déclaré au procès que l’argument de la défense selon lequel l’accusation n’avait pas prouvé que le chien ressentait de la douleur était ridicule. « Bien sûr, le chien ne peut pas être ici et vous dire qu’il a ressenti de la douleur », a-t-il affirmé, comme l’a rapporté le News Journal.

Il y a eu un peu de justice pour Katharine puisqu’elle a été condamnée à 12 mois de liberté supervisée par le juge, selon le News Journal. Cependant, elle a été autorisée à garder les chiens, car les agents de police chargés de l’enquête ont constaté qu’ils étaient dotés d’une micropuce, propres et bien nourris.

Néanmoins, l’affaire a montré que « ce genre d’actions ne seront pas tolérées par le grand public », comme l’un des voisins de Katharine Lemansky l’a dit à NBC Connecticut.

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