Le juriste en droit public de Roubaix, Amine Elbahi, fait l’objet de menaces de mort depuis la diffusion du documentaire de Zone interdite. Dans ce reportage, il avait souligné l’islamisation de la population de la ville.
L’enquête de Zone interdite, intitulée « Face au danger de l’islam radical, les réponses de l’État » et diffusée dimanche 23 janvier sur M6, a mis le feu aux poudres. Pointant l’influence du salafisme, notamment dans la ville de Roubaix, Amine Elbahi a depuis lors été victime de menaces de mort, ainsi qu’il l’a signalé sur le plateau de BFMTV ce lundi 24 janvier.
« Plusieurs appels au meurtre ont été diffusés »
Dans le reportage, Amine Elbahi montre que dans l’une des plus grandes rues de Roubaix, il y a « cinq ou six boucheries halal », mais également des « librairies islamiques », ainsi que des magasins de prêt-à-porter avec « le voile intégral, le niqab » ou encore un spa oriental, pointant ainsi l’islamisation de la ville dont il est originaire. Et lorsque la caméra montre, au détour d’une boutique, des poupées pour enfant sans visages, la vendeuse explique que « seul Allah créé ». « C’est un appel à s’exclure de la communauté nationale et à adhérer à une pratique plus rigoriste de l’islam », déplore Amine Elbahi.
« Mon numéro de téléphone a circulé sur les réseaux sociaux, plusieurs appels au meurtre ont été diffusés », a indiqué le juriste de 25 ans sur BFMTV. « On me menace de décapitation, d’égorgement, de s’en prendre à moi parce que j’ai tenu un discours de vérité à visage découvert et en particulier sur l’inaction du maire de ma commune », a-t-il ajouté.
Le jeune énarque a également expliqué sur CNews ce lundi qu’on lui reprochait de « dénoncer publiquement le maire de Roubaix et les dérives des islamistes radicaux ». De ce fait, il a raconté avoir fait l’objet de plusieurs plaintes par le maire de Roubaix et son entourage pour diffamation, dans une « volonté de [le] faire taire ». Ces plaintes ont toutefois été classées sans suite.
Même si Amine Elbahi considère que « la quasi-totalité des musulmans de ce pays respecte les valeurs de la République et aime ce pays », l’islam radical a pu s’installer « à cause de l’inaction d’un certain nombre d’élus », a-t-il souligné sur BFMTV, dénonçant « l’importation d’un islam politique qui influe sur les choix politiques par des associations, par des mouvements ».
Le maire poursuivi pour « détournement de fonds publics par négligence »
Le juriste a également dénoncé l’attitude de la mairie et de son maire, Guillaume Delbar. La mairie aurait subventionné l’association « Ambitions et Initiatives pour la réussite » (AAIR), accusée de prosélytisme islamique depuis mars 2021. Dès 2020, le juriste accusait déjà cette association de dispenser des « cours coraniques », pointant auprès de la mairie dans un courrier que « plusieurs indices » permettaient « de comprendre que cette association ne respecte pas les valeurs républicaines et le principe de laïcité ».
Guillaume Delbar, qui est actuellement poursuivi pour « détournement de fonds publics par négligence », a expliqué que « cette association a été soutenue de manière unanime par les collectivités durant des années ». « Je peux avoir été trompé, j’ai pu me tromper. Mais le débat ne doit pas être manipulé par ceux qui voient des séparatistes partout », a-t-il ajouté.
L’édile, qui se décrit comme le maire d’une « ville aux 97 nationalités », a encore expliqué qu’il préférait « construire des ponts » plutôt que des « murs qui séparent nos habitants ». Pour l’élu, « être maire, c’est maintenir un équilibre en reconnaissant toutes les religions sans les exclure ». « Cela s’appelle la laïcité, qui promeut l’égalité de tous devant la loi quelles que soient les croyances, dans la limite du respect de l’ordre public », a-t-il également stipulé dans un communiqué. Il a conclu en indiquant : « J’assume que ce débat a aujourd’hui une portée nationale et j’y prendrai ma part parce que c’est mon devoir. »
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