Le Kosovo a franchi lundi une étape vers son adhésion au Conseil de l’Europe, vigie des droits de l’Homme sur le continent, une perspective combattue par la Serbie qui s’oppose à la reconnaissance internationale de son ancienne province.
Le Comité des ministres du Conseil de l’Europe « a transmis pour avis » la demande d’adhésion du Kosovo à l’Assemblée parlementaire du Conseil, qui réunit 46 États, ont indiqué à l’AFP des fonctionnaire de l’institution. L’Assemblée parlementaire rendra son avis à une date indéterminée, ont-ils expliqué. La prochaine réunion du bureau de l’Assemblée est prévue vendredi.
La ministre kosovare des Affaires étrangères, Donika Gërvalla-Schwarz, s’est félicitée de la décision du Comité des ministres, précisant sur Facebook que l’organe avait approuvé la candidature à la majorité nécessaire des deux tiers. « Pour notre nouvel État, la décision d’aujourd’hui marque une étape historique, peut-être la plus importante depuis notre indépendance », a-t-elle estimé, tout en avertissant que le processus d’adhésion restait « long et difficile ».
La Serbie ne reconnaît pas l’indépendance du Kosovo
En mai 2022, le Kosovo avait déposé sa candidature peu après l’exclusion de la Russie, expulsée du Conseil après son invasion de l’Ukraine. Le départ de Moscou, allié historique de Belgrade, devait faciliter pour Pristina l’acquisition de la majorité des deux tiers.
« Nous voterons contre l’adhésion du soi-disant Kosovo au Conseil de l’Europe », a déclaré le président serbe Aleksandar Vucic à la presse. « Ce jour restera comme un jour de honte pour le Conseil de l’Europe », a abondé son ministre des Affaires étrangères, Ivica Dacic, cité par la télévision nationale.
Belgrade n’a jamais reconnu l’indépendance de Pristina déclarée en 2008, une décennie après une guerre meurtrière entre indépendantistes albanais et forces serbes, pas plus que Moscou ou Pékin, ce qui prive le Kosovo d’une entrée à l’ONU.
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