Plusieurs entreprises russes et américaines ont manifesté leur intérêt pour de nouvelles coentreprises axées sur des projets d’extraction de métaux des terres rares, mais des obstacles subsistent, selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Le président américain Donald Trump a exprimé à plusieurs reprises son intérêt pour la création de nouveaux partenariats économiques avec la Russie, mais il travaille toujours à résoudre la guerre en cours entre la Russie et l’Ukraine.
S’adressant aux journalistes le 31 mars, M. Peskov a déclaré que l’intérêt mutuel naissant pour l’extraction conjointe de terres rares « n’est que la première étape après une période où [leurs] relations ont atteint leur point le plus bas ».
« Des efforts considérables seront nécessaires pour rectifier la situation », a déclaré M. Peskov, selon l’agence de presse étatique russe TASS.
Kirill Dmitriev, directeur général du Fonds russe d’investissement direct, a également indiqué que plusieurs entreprises américaines avaient manifesté leur intérêt pour des projets conjoints avec la Russie dans le domaine des métaux des terres rares. M. Dmitriev n’a pas précisé de quelles entreprises il s’agissait.
Le Fonds russe d’investissement direct est un fonds souverain soutenu par l’État russe. Outre la gestion de ce fonds d’investissement public, M. Dmitriev est le représentant spécial du président russe Vladimir Poutine pour les partenariats économiques étrangers et a participé aux récents pourparlers diplomatiques entre les États-Unis et la Russie.
Les terres rares sont un groupe de 17 métaux utilisés dans diverses technologies modernes, notamment dans les composants informatiques, les batteries et les aimants.
« Les métaux des terres rares constituent un domaine de coopération important et, bien entendu, nous avons entamé des discussions sur divers métaux des terres rares et sur des projets en Russie », a déclaré M. Dmitriev dans une interview accordée au journal russe Izvestia et publiée le 31 mars.
M. Peskov a affirmé que Washington continue d’imposer des sanctions économiques à la Russie et que « des restrictions subsistent pour les entreprises américaines », a rapporté l’agence TASS.
Le 30 mars, M. Trump a menacé d’imposer des droits de douane secondaires de 25 à 50 % sur l’ensemble du pétrole russe, peut-être dans le mois qui vient, s’il estime que la Russie ralentit le processus de paix avec l’Ukraine.
Selon un reportage de NBC News repris par la Maison-Blanche le 30 mars, M. Trump a exprimé de nouveau de la frustration à l’égard de M. Poutine après que le dirigeant russe a remis en question l’autorité du président ukrainien Volodymyr Zelensky, la semaine dernière, et a émis des doutes quant à la volonté de l’Ukraine de se conformer à un accord de paix.
Après avoir initialement brandi la menace de tarifs douaniers contre la Russie, M. Trump a quelque peu adouci son ton, déclarant aux journalistes à bord d’Air Force One que, bien qu’il n’ait pas été satisfait des récentes remarques de M. Poutine, il pensait qu’« il allait être correct ».
Lors de son entretien avec les journalistes dimanche, le président américain a fait état de certains problèmes récents dans le cadre d’un autre effort de partenariat sur l’extraction de minerais entre les États-Unis et l’Ukraine.
Selon M. Trump, M. Zelensky semble renoncer à l’accord sur lequel ils travaillent depuis plusieurs semaines.
« Nous avons conclu un accord sur les terres rares, et maintenant il dit : ‘Eh bien, vous savez, je veux renégocier l’accord' », a expliqué M. Trump.
« Il veut être membre de l’OTAN. Or, il ne le sera jamais. Il le sait. Donc s’il cherche à renégocier l’accord, il a de gros problèmes. »
Emel Akan a contribué à la rédaction de cet article.
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