Le responsable de la fondation Black Lives Matter Global Network est accusé d’avoir volé plus de 10 millions de dollars de dons versés à son mouvement marxiste pour le « travail sur le terrain », selon des documents judiciaires.
Shalomyah Bowers, qui siège au conseil d’administration de la fondation, composé de trois personnes et qui sert de cadre à la collecte de fonds pour l’activisme de BLM, a été décrit dans une plainte pénale déposée par BLM Grassroots comme un « administrateur véreux » et un « intermédiaire devenu usurpateur ».
BLM grassroots, un organisme à but non lucratif basé en Californie et composé des sections BLM à travers le pays, a déclaré que M. Bowers avait été engagé pour aider à collecter et à distribuer les dons destinés aux dépenses de la fondation, mais qu’il a davantage utilisé l’organisation comme sa « tirelire personnelle ».
Les actions de M. Bowers ont incité le service des impôts [IRS : Internal Revenue Service] et plusieurs procureurs généraux d’État à mener de « multiples enquêtes » sur ses comptes financiers, « ouvrant la voie à un préjudice irréparable » pour le mouvement BLM en moins de 18 mois, selon la plainte.
« Alors que les dirigeants de BLM et les travailleurs du mouvement étaient dans les rues au péril de leur vie, M. Bowers est resté dans ses bureaux cossus, mettant au point un système de fraude et de fausse déclaration pour rompre le contrat implicite entre les donateurs et BLM », indique la plainte.
Initialement, lorsqu’on a commencé à lui reprocher de détourner de l’argent, il a changé les mots de passe des comptes de médias sociaux partagés, des groupes de messagerie, des portails de sites Web et d’autres outils que le mouvement avait mis en place au fil des années afin de continuer à « collecter frauduleusement des fonds auprès de donateurs peu méfiants au nom de l’organisation », ajoute le rapport.
Melina Abdullah, cofondatrice d’une section de BLM et professeur à Los Angeles, a annoncé l’action en justice lors d’une conférence de presse. Selon le Los Angeles Times, M. Bowers aurait bloqué l’accès aux comptes de médias sociaux de BLM pour elle et d’autres dirigeants au cours du mois de mars en changeant les mots de passe.
Les membres du conseil d’administration de la BLM Global Network Foundation ont répondu à l’action en justice sur le site Web de la fondation dans une déclaration commune, affirmant que les allégations à leur encontre étaient « nuisibles, source de division et fausses ».
Le conseil d’administration composé de trois personnes, dont M. Bowers, a déclaré qu’il avait sollicité une rencontre avec Mme Abdullah et BLM Grassroots pour discuter des allégations et des problèmes liés aux médias sociaux, mais qu’ils avaient « ignoré ou refusé » leurs propositions.
Le conseil a également accusé Mme Abdullah et la section BLM de vouloir « contrôler l’ensemble de BLM » et de préférer « suivre les mêmes pas que nos oppresseurs blancs » et « utiliser le système juridique pénal » plutôt que de résoudre les problèmes internes en recourant à la médiation des conflits.
M. Bowers, qui dirige également un cabinet de conseil, a été embauché en 2020 par la cofondatrice de BLM, Patrisse Cullors, qui se présente comme une « marxiste de formation » et qui a quitté son poste de directrice exécutive suite à des critiques sur les finances de la fondation et des rapports sur son achat de quatre maisons haut de gamme pour 3,2 millions de dollars aux États‑Unis.
Walter Mosley, un avocat représentant l’affaire, allègue que M. Bowers s’est livré à des transactions personnelles, accordant des subventions à sa propre société de conseil et facturant des honoraires exorbitants pouvant atteindre huit chiffres, selon le Los Angeles Times.
« Le procès exige qu’ils rendent les fonds du peuple et arrêtent de se faire passer pour Black Lives Matter », a déclaré M. Mosley dans un communiqué.
Selon les déclarations fiscales (pdf) révélées au mois de mai, BLM a versé près de 2,17 millions de dollars en frais de service, y compris la dotation en personnel, la collecte de fonds et d’autres services clés, à la société de conseil de M. Bowers entre juillet 2020 et juin 2021. La fondation a également versé environ 1,8 million de dollars à des personnes proches de Mme Cullors.
L’incapacité de BLM à faire preuve de transparence financière a suscité des questions croissantes de la part des gouvernements des États. La Californie et Washington ont interdit à BLM de collecter des dons en raison de son manque de transparence financière. Cette préoccupation a également poussé Amazon à retirer BLM de sa plateforme caritative AmazonSmile. Le procureur général de l’Indiana, Todd Rokita, a intenté en avril une action en justice contre le réseau dans le cadre de son enquête sur la manière dont le groupe utilise ses dons.
La fondation disposait d’un actif net d’environ 42 millions de dollars le 30 juin 2021, selon le formulaire fiscal. Elle avait environ 80 millions de dollars de revenus provenant de subventions, de redevances et autres contributions. Près de 26 millions de dollars, soit environ un tiers du montant, ont été distribués à des sections de BLM et à des organisations faisant avancer les causes de BLM, des transgenres et de l’environnement.
De NTD News
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