À l’approche de l’hiver, il est intéressant de comprendre le fonctionnement du lierre ainsi que son rôle joué dans l’écosystème.
Il s’invite sur les troncs des arbres, au sol ou même sur les murs des maisons. Aussi, selon une idée reçue, le lierre serait un parasite envahissant qui étouffe l’arbre et disloque un mur, raison pour laquelle on voit régulièrement des promeneurs arracher cette liane en forêt ou des propriétaires l’enlever des murs.
Pourtant, une vidéo de l’Office national des forêts (ONF) parue sur les réseaux sociaux en octobre dernier, fait la part belle à cette liane grimpante.
En premier lieu, l’agent de l’ONF explique que le lierre n’est « ni parasite, ni invasif », montrant, images à l’appui, qu’il « possède ses propres racines qui sont ancrées dans le sol pour se nourrir et assurer sa croissance ». Afin de s’accrocher à l’arbre, la liane développe des « crampons » qui vont lui permettre juste de s’élever vers le ciel, à la recherche de la lumière, indispensable à sa survie.
Selon l’ONF, lorsque l’on découvre un arbre mort entouré de lierre, il faut juste comprendre que cet arbre est simplement mort suite à une maladie, et pas suite à un étouffement ou parasitisme du lierre.
L’arbre ne constitue en aucun cas un socle nourricier pour le lierre, mais seulement un support lui permettant de grimper vers le soleil.
Un formidable refuge à la biodiversité
Benoît Chevallier, chargé de mission à l’Office national des forêts en Bretagne, confirme également sur 20 Minutes, les dires de sa collègue concernant les bienfaits du lierre, tant sur l’arbre que sur la biodiversité. « C’est l’une des rares plantes grimpantes qui a des feuilles persistantes. L’hiver, il est essentiel parce qu’il a l’une des floraisons les plus tardives. Il offre un formidable refuge à la biodiversité et c’est un paradis pour les abeilles et tous les insectes qui cherchent du nectar à cette période de l’année ».
En outre, les petits fruits noirs qu’il fabrique ensuite deviendront une source de nourriture providentielle pour les oiseaux, mais aussi pour certains mammifères de la forêt au coeur de l’hiver.
Quant à l’arbre qui lui, a perdu ses feuilles, le lierre agira comme un régulateur thermique, lui apportant une forme de protection et de chaleur dans la froideur de l’hiver, tout autant que de la fraîcheur sous le soleil de l’été.
Quant aux maisons et au jardin, le lierre, là encore, est victime d’idées reçues, synonyme d’un jardin négligé ou d’une maison abandonnée.
« Si le mur est de bonne qualité et en bonne santé, le lierre ne fera que s’y accrocher. Il peut même être un bon isolant contre la chaleur et le froid », assure Alice Piacibello, chargée du projet Jardiner autrement à la société nationale d’horticulture de France (SNHF), sur 20 Minutes.
Ce n’est donc pas le lierre qui abîmera le mur, celui-ci se dégradera de lui-même s’il est déjà fissuré.
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