En France, selon la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), la part de marché des compagnies low-cost a atteint les 32 % fin 2016 et a même totalisé plus de 50 % de PDM sur les vols en Europe. Mais les récentes annulations de vols de la compagnie aérienne Ryanair montrent les limites du business model traditionnel du low-cost. Ce dernier doit-il être repensé pour permettre aux transporteurs à bas coûts de continuer leur conquête du marché français ? Si oui, comment ?
Les business models du low-cost
Pour répondre à ces interrogations, définissons tout d’abord le low-cost. C’est une stratégie d’entreprise qui implique pour l’organisation de concevoir un business model et une chaîne de valeur, dans le sens d’une simplification de l’offre et d’une réduction durable et drastique des coûts, permettant une baisse significative et pérenne des prix de vente. Soit, mais dans ce cas pourquoi parle-t-on des business models du low-cost ?
Si la vision communément admise tend à assimiler le low-cost à un business model unique, bon nombre d’auteurs soulignent une certaine diversité dans l’application des modalités d’implémentation du business model du low-cost.
Il existe même une typologie qui permet de classer les « low-costers » en trois catégories : les « hard low-costers » (modèle d’origine du low-cost caractérisé par une forte simplification de l’offre), les « middle low-costers » (simplification plus modérée, avec quelques services dans l’offre de base et gamme plus large d’attributs optionnels) et enfin les « soft low-costers » (simplification minime, n’affiche pas son appartenance aux « low-costers »).
Pourquoi développer de telles stratégies ? Principalement pour répondre à une double concurrence : celle exercée par les acteurs traditionnels et celle liée à la présence d’autres acteurs low-cost. Un dossier spécial de la Revue Française de Gestion a récemment été consacré aux différents questionnements soulevés par ce business model du low-cost.