Le maire délégué de Saint-Côme-du-Mont (Manche), retrouvé blessé au visage, les mains et pieds cloués mercredi, a imputé son agression à deux hommes qui lui reprochaient son soutien apporté au Président de la République, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Le maire délégué de Saint-Côme-du-Mont (Manche), retrouvé blessé au visage, aux mains et pieds cloués mercredi, est revenu sur ses dénonciations de délit imaginaire, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Dans un communiqué, le procureur de la République de Coutances Michaël Giraudet indique que l’élu « revient sur la reconnaissance des faits de dénonciation de délit imaginaire, mettant en lien l’agression du 9 novembre avec celle du 18 mai 2022 ».
Entendu par les enquêteurs jeudi soir, Bernard Denis « impute son agression à deux hommes lui reprochant, à nouveau, le soutien apporté au Président de la République », précise M. Giraudet.
Un état de santé physique rassurant
« Après lui avoir porté un coup au visage et l’avoir amené au sol, face contre terre, ils lui auraient enfoncé les clous dans les mains et l’arrière de la cheville à l’aide d’une cloueuse pneumatique », ajoute le procureur.
Le procureur rappelle que dans ce dossier, l’enquête pour violences aggravées, confiée à la brigade des recherches de Saint-Lô avec l’appui de la cellule d’investigation criminelle de la gendarmerie nationale « se poursuit activement ».
Transporté au centre hospitalier de St Lô, le maire délégué a été opéré le mercredi et jeudi pour extraire les clous plantés dans ses talons et ses mains.
« Son état de santé physique n’est pas alarmant. Il a fait l’objet d’examens médico-légaux qui ont conclu à une incapacité totale de travail de 21 jours », précise le magistrat.
Une situation confuse
Dans un autre dossier, l’enquête menée à propos de deux tirs sur le fourgon du maire en mai 2022 avait « permis de déterminer que Bernard Denis avait menti ». Il a reconnu « avoir tiré lui-même dans son fourgon et avoir inventé cette agression », indiquait le procureur mercredi.
Poursuivi pour « dénonciation de délit imaginaire », il doit comparaître le 23 novembre.
Le maire de cette commune déléguée de Carentan-les-Marais s’était déjà déclaré victime d’agressions à plusieurs reprises ces derniers mois.
Deux procédures, pour l’incendie de son garage et de son véhicule ainsi que des menaces de mort, « ont fait l’objet d’un classement sans suite pour défaut d’identification d’un potentiel auteur », selon le procureur.
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