Réunie pour passer les fêtes de Noël, la famille ne s’attendait pas à l’intervention musclée des policiers.
Les faits ont eu lieu le lundi 23 décembre dans le quartier Maillets-Bellevue du Mans (Sarthe). Vers 7h30, Jacky et Colette, deux retraités de 74 ans, ont été réveillés par les coups de boutoir de la police qui voulait pénétrer dans leur maison.
Abasourdi, le couple ne comprend d’abord pas ce qui lui arrive. Méfiants, Jacky et Colette décident de ne pas ouvrir tout de suite la porte de leur logis.
« Ça aurait pu être des malfrats », a expliqué Colette aux journalistes de France Bleu. Une des petites-filles des retraités appelle alors le 17 pour vérifier que ce sont bien des policiers qui cherchent à entrer dans la maison de ses grands-parents.
Le commissariat lui confirme que c’est bel et bien le cas. La porte d’entrée ayant été endommagée, les policiers passent finalement par une porte-fenêtre.
« Si j’avais été un peu naïf, j’aurais ouvert tout de suite, ils n’auraient pas fait de dégâts », confie Jacky.
« C’était l’invasion », poursuit le retraité avant de décrire « une cohorte de Robocop ».
« Ils m’ont dit de m’écarter pour aller voir au sous-sol où, forcément, ils n’ont rien trouvé ni personne. Avec pour finir cette déclaration du chef du bataillon : ‘C’est une erreur !’ » ajoute Colette.
Et pour cause, venus appréhender le fils des voisins du couple, les policiers se sont trompés de maison.
Entre-temps, les agents mettent la main sur le fils de Colette et Jacky, celui-ci ayant peu ou prou le même âge que le suspect recherché.
« Mon fils était dans la pelouse. Ils lui avaient mis les mains derrière le dos et moi j’étais en chemise de nuit, pieds nus, sur la pelouse également », raconte la septuagénaire.
« C’était la panique. Les petites-filles pleuraient. Ça a terrorisé tout le monde ! » souligne Jacky.
Le Mans : la police se trompe d’adresse et débarque au petit matin chez des personnes âgées https://t.co/CMKE2n2QEI pic.twitter.com/pNYXnxYWLK
— France Bleu Maine (@bleumaine) December 27, 2019
Le couple se réserve le droit de porter plainte
Malgré sa méprise, l’officier en charge de l’équipage des policiers ne prend pas la peine de s’excuser.
Selon le couple, il leur aurait même déclaré à propos de leur porte d’entrée : « Je suis enquêteur. Ni menuisier, ni serrurier, ce n’est pas moi qui vais la réparer. »
Reçu par le commandant Stéphane Beaudry le 24 décembre, le couple de retraités a toutefois fini par recevoir les excuses des forces de l’ordre. Le gradé leur a d’ailleurs affirmé que l’assurance de la police prendrait en charge le remplacement de leur porte d’entrée.
Mais Jacky et Colette demandent également une indemnité financière au titre du préjudice moral et psychologique, ainsi qu’une sanction administrative contre le policier responsable de la méprise.
Les retraités attendent désormais de savoir comment leur dossier va évoluer et se réservent le droit de déposer plainte.
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