Des vidéos qui défilent sur les réseaux sociaux représentent le plus souvent des éléphants en train de divertir l’assistance, soit avec des touristes, ou bien dans un cirque. Mais savez-vous à quel point ce majestueux animal a été torturé pour satisfaire le public ?
Julien Maïmoun est un ex-volontaire au sein de Wildlife Friends Foundation Thailand, une ONG basée en Thaïlande, en Asie du Sud-Est. D’après RTBF, il se bat pour alerter les conditions déplorables de vie de ses éléphants dressés. « Je ne comprends pas qu’on continue à domestiquer des éléphants sauvages par la violence, tout en cachant la réalité aux touristes et aux spectateurs en leur faisant croire qu’ils sont bien traités », explique-t-il.
Cachée aux regards du public, la réalité est toute autre et Julien raconte : “Les touristes quand ils vont voir des éléphants qui vont faire des tours, ou alors se balader sur leur dos, ou les voir faire des choses qui semblent incroyables ou insolites, ils ont juste l’impression d’être face à des animaux qui sont extrêmement intelligents et qui démontrent leur intelligence dans ces tours ou dans ces balades ».
Les éléphants sont des animaux extrêmement intelligents, ils ont également une grande mémoire. Dans leur milieu sauvage, ils peuvent être extrêmement dangereux. “Un éléphant n’obéit pas, il se soumet », souligne Julien Maïmoun.
Pour apprivoiser un éléphant, il faut passer par le « dressage par anéantissement », c’est-à-dire que pendant plusieurs jours, une pioche est utilisée pour frapper l’animal à répétition sur des zones sensibles. L’animal est ensuite affamé, assoiffé et enfermé. Après toutes ces tortures, l’éléphant fera tout ce qui lui est demandé et obéira à n’importe quel ordre pour éviter d’être blessé de nouveau.
Alors, comment reconnaître un éléphant qui subit des tortures ?
Quelques signes sont détectables quand il est malheureux : il va avoir tendance à se balancer légèrement, de gauche à droite, en raison du surmenage et du stress accumulé. Puis les traces de chaînes au niveau du bas des pattes sont des indices de maltraitance.
Julien Maïmoun précise que le public doit prendre conscience et qu’il a une responsabilité face à ce problème. Pour lui, il est impératif de s’informer et de garder à l’esprit une idée importante : qu’un éléphant dressé est toujours un éléphant maltraité. “C’est l’ignorance qui permet à ce système de se perpétuer », conclut-il.
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