AMéRIQUE LATINE

Le Mexique prévoit l’ouverture de refuges le jour de l’investiture de Donald Trump pour ses citoyens expulsés

Les centres d'hébergement accueilleront exclusivement des ressortissants mexicains
décembre 28, 2024 12:05, Last Updated: décembre 29, 2024 0:57
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Le Mexique se prépare à accueillir ses ressortissants vivant illégalement aux États-Unis. Les autorités mexicaines prévoient d’ouvrir de nouveaux centres d’hébergement pour faire face à l’afflux prévu des personnes expulsées.

Selon la gouverneure de Basse-Californie, Marina del Pilar Ávila Olmeda, quelque 25 refuges, pouvant chacun accueillir jusqu’à 500 personnes, seront opérationnels dans tout le pays d’ici le 20 janvier, date à laquelle le président élu Donald Trump entrera en fonction.

Lors d’une conférence de presse tenue le 23 décembre, la gouverneure a indiqué que 6 de ces abris seraient installés à Tijuana, la plus grande ville de son État, située à seulement 30 km au sud de San Diego, et que deux autres ouvriraient leurs portes à Mexicali, la capitale de l’État.

« Nous pensons que cette fois-ci, il [Donald Trump] sera plus strict et plus sévère en ce qui concerne les expulsions, et nous travaillons pour être prêts à accueillir nos migrants », a déclaré la gouverneure.

Cette annonce fait suite aux récentes discussions tenues entre la secrétaire mexicaine à l’Intérieur, Rosa Icela Rodríguez, et les gouverneurs des cinq États frontaliers du nord du Mexique sur les stratégies à adopter pour gérer les expulsions massives promises par l’administration Trump entrante.

« Nous avons déjà tenu deux réunions avec le ministère de l’Intérieur », a-t-elle déclaré aux journalistes. « Tous les gouverneurs de la frontière nord [du Mexique avec les États-Unis] travaillent sur un plan qui prévoit la création de 25 centres d’hébergement. »

Elle a souligné que les nouveaux centres d’hébergement serviront exclusivement aux citoyens mexicains.

« Ces refuges sont conçus pour les personnes rapatriées du nord au sud, qui sont mexicaines et non étrangères », a-t-elle souligné. « Il faut le dire clairement : les Mexicains seront accueillis dans leur pays. Ici, nous les accueillerons et nous respecterons les droits de l’homme. »

Selon la gouverneure, les centres d’hébergement seront organisés de manière à garantir la sécurité et l’ordre, des installations spécifiques étant prévues pour les différents groupes.

« Des familles entières seront logées dans un centre d’hébergement, un autre sera réservé aux femmes voyageant seules, un autre aux hommes célibataires, un autre aux adolescents non accompagnés et un dernier aux enfants non accompagnés », a-t-elle ajouté.

Les personnes expulsées ne devraient séjourner que brièvement dans les centres d’hébergement avant d’être reconduites dans leur ville d’origine. Mme Ávila a souligné que son État collaborera avec les autorités fédérales mexicaines et les autres États pour mener à bien cette tâche.

Mettre fin à l’immigration illégale était l’une des pierres angulaires de la campagne présidentielle de Donald Trump, qui a promis de lancer « le plus grand programme d’expulsion de masse » de l’histoire du pays dès le premier jour de son retour à la Maison-Blanche.

Peu de précisions ont été données sur les modalités d’exécution de l’opération. M. Trump a suggéré de déployer des ressources militaires pour atteindre les objectifs fixés.

Tom Homan, le nouveau tsar des frontières de Trump et ancien directeur par intérim du service américain de l’immigration et des douanes (ICE : U.S. Immigration and Customs Enforcement), a déclaré que la nouvelle administration pourrait donner la priorité à l’expulsion des personnes qui représentent une menace pour la sécurité publique et nationale, comme celles qui ont un casier judiciaire, avant de s’occuper des autres personnes qui ont fait l’objet d’une décision d’expulsion prononcée par un tribunal.

Abordant la question des familles à statut mixte, comme les enfants nés aux États-Unis dont les parents sont des immigrés clandestins, M. Roman a suggéré que des centres de transition ou des maisons de transition soient mis en place.

« Ils peuvent rester chez eux et attendre que des agents organisent leur voyage et viennent les chercher », a-t-il précisé.

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