Cet article est publié en partenariat avec la revue « Le magazine de l’Éducation » du laboratoire EMA-TechEduLab de l’Université de Cergy-Pontoise.
À la fin des années 90, l’État français commençait à peine à se préoccuper de la question du décrochage scolaire. Un collectif de pédagogues militants, impliqués dans des actions de remédiation auprès de jeunes déscolarisés, s’engagea alors dans la création d’une structure expérimentale dédiée au raccrochage scolaire. Son objectif était d’offrir à des jeunes soucieux de reprendre leurs études une authentique « seconde chance », c’est-à-dire la possibilité de revenir en formation initiale pour préparer le baccalauréat.
Une autre rencontre avec l’apprentissage
Considérant le « décrocheur » comme l’analyseur des dysfonctionnements de l’école concernant la qualité du climat scolaire, les modalités d’enseignement et la mise en œuvre de l’orientation, ces enseignants ont conçu, pour les élèves, les conditions d’une autre rencontre avec l’apprentissage. Pour cela ils se sont inspiré des mouvements pédagogiques de l’éducation nouvelle, très critique à l’égard du système scolaire.
Ouvert depuis septembre 2000 et pris en charge collégialement par une équipe dotée d’une autonomie pédagogique et organisationnelle, Le Micro-Lycée de Sénart, situé en Seine-et-Marne, rescolarise une centaine de jeunes du secteur géographique, âgés de 17 à 25 ans. Établissement non dérogatoire, il accueille des élèves ayant obtenu soit un BEP, soit le passage en seconde générale.
À la marge, après l’entretien préalable à toute inscription, l’équipe peut accepter des jeunes dont les caractéristiques du parcours à l’école et en dehors de l’école les convainquent de leur laisser tenter l’aventure. Ce sont avant tout la motivation, les éléments de projet du jeune et sa capacité à adhérer aux valeurs et aux modalités d’organisation du Micro-Lycée qui déterminent la décision de l’équipe.
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