Dans la matinale de Tocsin ce lundi, Alexandre del Valle, docteur en histoire contemporaine, consultant en affaires internationales et professeur de géopolitique et de relations internationales, a révélé par quel biais des fonds anti discrimination servaient la cause du Hamas.
Co-auteur d’un ouvrage sur la dangerosité de la mondialisation intitulé « Vers un choc global », le géopolitologue Alexandre del Valle a expliqué à Clémence Houdiakova ce lundi 16 octobre que l’Union européenne finance Les Frères musulmans via un budget alloué aux associations qui luttent contre la discrimination et le racisme.
? “ Ce sont des fonds anti discrimination qui financent le #Hamas . “
?Selon @alexdelvalle3 , docteur en histoire contemporaine et consultant en affaires internationales,
Co-Auteur de « Vers un choc global. »Réécouter l’émission ?https://t.co/gELiYXGV2z pic.twitter.com/8EWF72ZRmR
— Tocsin (@Tocsin_Media) October 16, 2023
« Accueillis dans les pays européen » malgré « un ADN totalement antisémite »
Le docteur en histoire contemporaine a d’abord expliqué que Les Frères musulmans, « qui ont vraiment un ADN totalement antisémite » en prônant que « c’est le juif qu’il faut combattre », ont été accueillis dans des pays européens et « sont financés par l’Union européenne ».
Insistant sur ces financements, il a ajouté que ceux-ci ne provenaient pas de « n’importe quel budget » mais du budget « alloué aux associations qui luttent contre la discrimination et le racisme », à savoir les réseaux ENAR (European Network Against Racism) – qui est une ONG représentant les associations antiracistes en Europe, particulièrement « l’islamophobie » – et ECRI (Commission européenne contre le racisme et l’intolérance).
Ces réseaux antiracistes ENAR et ECRI – qui sont financés à la fois par l’UE et le Conseil de l’Europe, « drainent un peu les associations qui luttent contre la discrimination », a-t-il souligné. Ils « ont financé le Milli Görüs et les Frères musulmans, à travers bien sûr d’autres noms », à savoir des associations locales ayant « un autre nom mais qui sont issues du Milli Görüs et des Frères musulmans », a poursuivi le professeur de géopolitique.
Le Milli Görüs est, selon la définition d’Alexandre del Valle, « l’équivalent turc des Frères musulmans » car elle est « aussi antisémite que les Frères musulmans », cette association islamiste turque ayant été « à l’origine de la campagne pro voile financée par l’Union européenne », a-t-il ajouté. Notons que le Milli Görüs a vu le jour à Brunswick (Allemagne) en 1969, à l’initiative de Necmettin Erbakan, l’ancien Premier ministre de la Turquie.
Un antisémitisme qui remonte « bien avant la création d’Israël »
Au passage, précisant qu’Erbakan est « le maître spirituel » d’Erdoğan, l’actuel président de la République de Turquie, le chercheur a signalé que la « bible du Milli Görüs », le livre écrit par monsieur Erbakan, « considère que tous les maux de la terre, et des musulmans en particulier, viennent des Juifs ».
Il a également stipulé que, d’après Necmettin Erbakan, « le califat aurait été aboli à cause d’un complot juif », ce qui remonte « bien avant la création d’Israël », a pointé Alexandre del Valle.
Les Frères musulmans disposent de nombreuses associations, dont l’UOIE (l’Union des organisations islamiques en Europe), qui est donc financée par des fonds anti discrimination, a-t-il martelé, concluant que « ce qui est incroyable, c’est que le milieu antiraciste européen finance l’antisémitisme le plus virulent et le plus décomplexé ».
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