Le militant écologiste américano-canadien Paul Watson est arrivé à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle vendredi après-midi peu avant 15h00, après avoir passé cinq mois en détention au Danemark, pays qui a rejeté mardi la demande d’extradition du Japon, a observé une journaliste de l’AFP.
Paul Watson, 74 ans, engagé depuis une cinquantaine d’années pour la défense des baleines et connu pour ses actions coups-de-poing.
Les autorités françaises avaient demandé au Danemark de ne pas l’extrader. Sous les applaudissements de la poignée de sympathisants venus l’accueillir à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, il a quitté l’aéroport sans faire de déclaration.
À sa libération mardi, il avait annoncé son intention de rentrer en France où vit sa famille.
« Un rassemblement aura lieu à Paris, le samedi 21 décembre 2024, de 14h30 à 17h, pour accueillir chaleureusement le fondateur de Sea Shepherd qui vient de retrouver la liberté après 149 jours passés en prison au Groenland », a annoncé jeudi l’organisation dans un communiqué.
« Mon arrestation a attiré l’attention de la communauté internationale sur la poursuite des opérations illégales de chasse à la baleine par le Japon », s’était félicité mardi M. Watson dans un entretien vidéo à l’AFP. « Ces cinq mois ont été une extension de la campagne » contre la chasse à la baleine, selon lui.
Une notice rouge d’Interpol
Il avait été arrêté le 21 juillet à Nuuk, capitale du Groenland, après la relance d’une demande émise par le Japon en 2012 via une notice rouge d’Interpol. Il était alors en route avec son navire, le John Paul DeJoria, pour intercepter un navire-usine baleinier nippon flambant neuf. Les autorités japonaises l’accusent d’être coresponsable de dommages et blessures à bord d’un navire baleinier japonais en 2010 dans le cadre d’une campagne menée par Sea Shepherd.
En 2023, les Japonais ont pêché en tout 294 baleines, en ciblant des espèces qui ne sont pas en danger, comme les baleines de Minke ou les baleines grises, selon Le Point.
Ses avocats ont annoncé leur intention d’attaquer cette notice rouge et le mandat d’arrêt japonais.
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