Un tableau a été restitué à ses propriétaires 80 ans après avoir été volé par la marine de guerre allemande sous l’Occupation. En attendant de retrouver ses propriétaires aux Pays-Bas, le tableau se trouvait au musée Henri-Martin à Cahors.
Pendant l’Occupation allemande en France, la Kriegmarine (marine de guerre allemande), installée chez Marguerite Stern à Paris, avait volé douze tableaux, relate Le Parisien. Parmi eux se trouvait notamment une petite toile intitulée Kermesse, du maître flamand du XVIIe siècle Mathys Schoevaerdts. En 1955, cette peinture s’est retrouvée au musée Henri-Martin de Cahors (Lot). Rachel Amalric, la directrice du musée, explique en effet : « Nous possédions cette peinture depuis 1955, mais elle n’avait quasiment pas été exposée. »
Tant que l’origine de ce tableau n’avait pas pu être confirmée, l’œuvre restait au musée de Cahors. Ce dernier prévoyait même de la dévoiler au public pour sa réouverture. Cependant, un courrier envoyé par le musée du Louvre a contrecarré ses plans. En effet, les propriétaires du tableau venaient enfin d’être identifiés.
Le musée de Cahors a rendu un tableau volé par les nazis via @le_Parisien https://t.co/c9JvasfX6w
— Artprice.com (@artpricedotcom) March 31, 2021
C’est ainsi qu’en octobre dernier, la toile a été restituée à ses propriétaires, aux Pays-Bas, de même que six autres peintures. Cette toile, délicatement peinte avec une palette claire et lumineuse, offre une scène devant une église où de nombreux villageois sont représentés par groupes.
Rachel Amalric explique encore sa fierté de pouvoir restituer les œuvres à leurs propriétaires. Elle a déclaré au Parisien : « Notre musée fait partie du réseau des Musées nationaux Récupération (MNR), chargé de récupérer et diffuser ces œuvres pour retrouver les propriétaires. »
« J’ai déjà eu ce genre de tableau en main mais on ne s’imagine pas qu’ils pourront un jour rentrer chez eux. On réhabilite ainsi une mémoire même si les vrais propriétaires ne sont plus là. Il y a de la fierté de se dire que la France affronte son histoire et se fait un devoir de réparer ses erreurs. Je sais pourquoi je fais ce métier », conclut la directrice du musée qui confie encore : « C’est une grande émotion pour moi. »
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.