Le vraquier japonais MV Wakashio s’est brisé en deux, trois semaines après avoir échoué sur un récif de l’île Maurice, où il a déversé 1.000 tonnes de fioul dans les eaux turquoise de cette destination touristique de l’océan Indien.
« Il a été confirmé le 15 août que le navire s’était cassé en deux », a annoncé dimanche l’armateur japonais, Mitsui OSK Lines, dans un communiqué, précisant que l’information émanait du propriétaire, Nagashiki Shipping.
Cette cassure du vraquier, qui s’est échoué le 25 juillet sur un récif à la Pointe d’Esny, au sud-est de l’île Maurice, avec 3.800 tonnes de fioul et 200 tonnes de diesel à bord, paraissait inéluctable depuis plusieurs jours.
Le fioul échappé de ses flans éventrés et ont souillé les côtes
Entre 800 et 1.000 tonnes de fioul se sont échappées de ses flans éventrés et ont souillé les côtes, notamment des espaces protégés avec des forêts de mangrove et des espèces menacées.
Les équipes d’intervention ont mené une course contre la montre pour pomper le reste du carburant, alors que le bateau menaçait de se briser à tout moment.
« Il est estimé qu’une quantité non récupérée de carburant s’est échappée du navire », a indiqué dimanche Mitsui OSK Lines.
Environ 90 tonnes de carburant n’ont pu être récupéré
Selon les autorités, il restait environ 90 tonnes de carburant à bord au moment où le bateau s’est cassé en deux.
L’équipe de secours prévoit de remorquer les deux tiers avant de l’épave et les couler au large pour éviter des dégâts supplémentaires, a expliqué à l’AFP une source policière à Port-Louis sous le couvert de l’anonymat. La partie restante du bateau est encore coincée dans le récif, selon la même source.
Les prévisions météorologiques tablent sur du mauvais temps « dans les jours à venir avec des vagues atteignant une hauteur maximum de 4 à 5 mètres », avait indiqué samedi le comité de crise mis en place par le gouvernement.
Sébastien Lecornu appelé à « superviser le dispositif »
La France, qui a déjà envoyé des équipes et du matériel de La Réunion, en réponse à une demande d’aide du Premier ministre mauricien Pravind Jugnauth, va dépêcher dimanche son ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu pour « superviser le dispositif ».
M. Lecornu « s’entretiendra à cette occasion avec le Premier ministre mauricien » et « fera également un point sur le dispositif antipollution mis en place et l’état d’avancement des opérations de pompage avec les équipes françaises mobilisées depuis La Réunion », selon son ministère.
Le ministre japonais de l’Environnement Shinjiro Koizumi a affirmé pour sa part samedi qu’il prévoyait d’envoyer une équipe de responsables de ses services et d’experts à Maurice.
Demander des indemnités au propriétaire
« Nous considérons qu’il s’agit d’une crise significative qui pourrait se traduire par une perte de biodiversité », a-t-il dit.
Le gouvernement mauricien a été accusé de négligence, la population de cette île touristique se demandant pourquoi si peu avait été fait entre le moment où le MV Wakashio s’est échoué et l’apparition de la fuite.
Le Premier ministre a estimé qu’aucune erreur n’avait été commise et a refusé de présenter des excuses. Le gouvernement a aussi annoncé qu’il allait demander des indemnités au propriétaire et à l’assureur du navire, pour les dégâts provoqués par le fioul et pour le coût du nettoyage des côtes.
Nagashiki Shipping s’est déclaré « profondément conscient de (ses) responsabilités » et a promis de répondre « sincèrement » aux demandes de compensation.
Le saviez-vous ?
Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.