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Le Niger affirme qu’au moins 75 « terroristes de Boko Haram » ont été tués lors deux deux opérations

mai 13, 2020 12:45, Last Updated: mai 13, 2020 13:27
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Le Niger a affirmé mercredi qu’au moins 75 « terroristes de Boko Haram » ont été tués lundi dans deux opérations militaires dans le sud-est du pays et en territoire nigérian, un bilan qui n’a pas pu être vérifié de source indépendante.

Un « groupe » de 25 « terroristes » a été tué au sud de Diffa, la grande ville du sud-est nigérien, et « une cinquantaine d’éléments ennemis » ont été « neutralisés » dans la zone du lac Tchad, sur le territoire du Nigeria, dans deux opérations de la Force régionale de lutte contre les jihadistes, selon un communiqué du ministère nigérien de la Défense.

Lors d’une « reconnaissance-offensive le long des berges de la Komadougou », (rivière qui coule au Niger, Nigeria et Tchad), des hommes des forces armées nigériennes de la Force multinationale mixte (Niger-Nigeria-Tchad-Cameroun) « ont eu un accrochage » lundi vers « 15h00 (14h00 GMT) avec des combattants terroristes de Boko Haram dans une localité située à 74 km au sud de Diffa et ont réussi à neutraliser tout le groupe terroriste », selon le ministère de la Défense.

« Le bilan est le suivant : côté ami, deux blessés légers. Côté ennemi, 25 terroristes tués ». Un véhicule, de l’armement, des munitions, quatre motos et divers matériels « à usage militaire » ont été récupérés, selon le communiqué.

Une cinquantaine d’éléments ennemis neutralisés

Dans la même journée, « une cinquantaine d’éléments ennemis » ont été « neutralisés » sur l’île de Tombon-Fulani (au Nigeria), par des bombardements aériens et des tirs d’artilleries de la Force multinationale, selon le ministère de la Défense. « Des abris et des dépôts de logistique » des jihadistes ont été également « détruits », selon la même source.

-Le 10 février 2020, on voit des magasins incendiés. L’attaque du 9 février 2020 a visé le village d’Auno où des jihadistes ont fait irruption sur des camions montés avec des armes lourdes, tuant, brûlant et pillant avant d’enlever des femmes et des enfants. Photo par AUDU MARTE / AFP via Getty Images.

L’armée nigérienne a été la cible début mai d’une violente attaque jihadiste menée contre un camp militaire aux portes de Diffa, la grande ville du sud-est du Niger (200.000 habitants), proche de la frontière du Nigeria, dans laquelle deux soldats ont été tués et trois blessés, selon le gouvernement.

Des images de propagande du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), issu d’une scission de Boko Haram, montraient des jihadistes investissant un camp et s’emparant de plusieurs véhicules, armes et du matériel.

Une nouvelle attaque jihadiste s’est produite dans la même zone samedi.

– Le conflit de Boko Haram, qui a duré une décennie, a tué 27 000 personnes et déplacé environ deux millions de leurs foyers dans le nord-est du Nigéria. Photo de FATI ABUBAKAR / AFP via Getty Images.

La région de Diffa abrite selon l’ONU 120.000 réfugiés nigérians et des milliers de déplacés, fuyant depuis 2015 les exactions commises par le groupe jihadiste nigérian Boko Haram et l’Iswap.

Le conflit avec les jihadistes de Boko Haram et de l’Iswap a fait plus de 36.000 morts depuis 2009 dans le nord-est du Nigeria et près de 2 millions de personnes ont dû fuir leurs foyers.

Les autorités nigériennes ne font pas la différence entre Boko Haram et Iswap, qualifiant indifféremment les combattants jihadistes comme des éléments de Boko Haram.

 

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