Le nouveau chargé de mission d’Édouard Philippe a été membre d’un parti néofasciste italien

Par Germain de Lupiac
23 août 2019 16:36 Mis à jour: 23 août 2019 16:36

Sandro Gozi, ancien secrétaire d’État italien aux Affaires européennes va prochainement rejoindre le cabinet d’Édouard Philippe à Matignon en tant que chargé de mission. Selon Le Point, plusieurs médias italiens affirment qu’il aurait été membre dans sa jeunesse d’un parti néofasciste italien.

Âgé de 51 ans, M.Gozi, a été élu en 22e position sur la liste LREM de Nathalie Loiseau aux dernières élections européennes. Il fait partie des 5eurodéputés français qui prendront leurs fonctions une fois le Brexit consommé et que les députés britanniques au Parlement européen seront partis.

En attendant, M. Gozi a été nommé chargé de mission pour les affaires européennes, auprès du Premier ministre Édouard Philippe.

« Très engagé auprès d’Emmanuel Macron depuis 2017, Sandro Gozi, fort de son expérience de la vie politique européenne, pourra contribuer à la mise en place d’institutions européennes à même de répondre aux attentes des citoyens européens dans le domaine de la lutte contre le changement climatique, le renforcement économique, industriel et social de l’Union européenne, l’amélioration de la protection des frontières et de la sécurité et enfin le rehaussement du poids de l’Europe dans le monde », avait indiqué Matignon fin juillet.

Un passé néofasciste avant d’entrer au Parti démocrate (centre gauche) puis au gouvernement de Matteo Renzi

D’après le journal Il Primato Nazionale, Sandro Gozi a été membre du Fronte della Gioventù (Front de la jeunesse) dans les années 80, une section du parti néofasciste « Mouvement social italien ». Le journal a retrouvé une photographie de lui datée du 9 juin 1987, où on le voit à l’âge de 19 ans aux côtés d’autres membres du parti extrémiste. Il y sera membre jusqu’à ses 22 ans.

Élu en 2006 au Parti démocrate (centre gauche), il deviendra le sous-secrétaire d’État aux affaires européennes dans les gouvernements de Matteo Renzi et de Paolo Gentiloni entre 2014 et 2018.

Contacté par Le Point, Sandro Gozi a dénoncé une « polémique ridicule », sans nier ce « passage de (s)a vie ». « À l’âge de 16 ans, comme un acte de rébellion d’adolescence, dans une ville et une région depuis toujours communistes et dans une famille de la démocratie chrétienne, je me suis rapproché du Fronte della Gioventù », a-t-il affirmé.

(ALBERTO PIZZOLI/AFP/Getty Images)

Cela fait bien écho à la polémique en avril autour de la tête de liste LREM aux Européennes, Nathalie Loiseau, qui s’était présentée sur une liste de l’Union des droites de Sciences Po lorsqu’elle y était étudiante en 1984. Or le syndicat étudiant était réputé pour avoir été proche de la mouvance néofasciste.

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