Les syndicats médicaux appellent à refuser le nouvel accord proposé par la CNAM (Caisse nationale de l’assurance maladie), le contrat d’engagement territorial.
Une première version avait déjà été rejetée car elle avait été jugée insuffisante par les professionnels de santé.
La Sécurité sociale leur propose une revalorisation pour les tarifs de consultation de 30 euros pour les médecins généralistes et 35 euros pour les spécialistes, mais à certaines conditions.…
Les médecins doivent notamment s’engager dans les objectifs phares de la politique de santé qui sont définis en trois grands thèmes : l’« amélioration de l’offre médicale, l’accès financier aux soins et la participation aux besoins de soins du territoire ». Afin de s’assurer que les objectifs soient bien atteints, les médecins seront notés par des items au moyen de questionnaires, avec des notations sur 3, 5 ou 10
Pour être bien notés, les médecins devront satisfaire à un certain nombre d’exigences, comme ouvrir leur cabinet le samedi, employer des stagiaires, réserver un nombre d’heures aux maisons de santé ou encore effectuer un nombre d’heures minimales.
Si de telles mesures ne font pas l’unanimité, la plus décriée est celle consistant à augmenter la liste de leurs patients en fonction d’un quota imposé par l’Assurance Maladie.
De nouvelles obligations ont également été ajoutées dans le projet de contrat dont celle d’exercer dans les zones d’intervention prioritaires pour tenter de résorber la crise des déserts médicaux.
Pour ceux qui ne voudraient pas suivre les trois grands axes mentionnés, la hausse de la consultation serait seulement de 1,50 euros.
Certains professionnels de santé déplorent un système coercitif, et craignent que cela ne rende la profession moins attractive.
Les syndicats de médecins libéraux sont vent debout ; ils y voient là « un meurtre de la médecine libérale” car on exige d’eux plus de travail et davantage de contraintes pour une augmentation dérisoire qui n’améliore en rien leur condition.
Lors de leur mouvement de protestation, en décembre 2022, ils demandaient une revalorisation de 50 euros. On en est bien loin. D’autant plus que la hausse accordée par la CNAM ne devrait pas prendre effet avant…. 2025.
Nous pouvons y voir là un effet néfaste du monopole de la Sécurité sociale, de même qu’une nouvelle preuve de l’aveuglement des élites bureaucratiques et politiques concernant la réalité du terrain. Avec, à la clef, un système médical qui ne cesse de se dégrader.
Article écrit par Agatha R. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
L’IREF est un « think tank » libéral et européen fondé en 2002 par des membres de la société civile issus de milieux académiques et professionnels dans le but de développer la recherche indépendante sur des sujets économiques et fiscaux. L’institut est indépendant de tout parti ou organisation politique. Il refuse le financement public.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.