ÉTATS-UNIS

Le nouveau président du Salvador déclare aux Salvadoriens que la noyade des deux migrants Salvadoriens est «notre faute»

juillet 4, 2019 3:55, Last Updated: juillet 12, 2019 8:40
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Le nouveau président du Salvador (une nation d’Amérique centrale) a déclaré que la mort par noyade d’un Salvadorien et de sa fille de 23 mois, deux migrants dont les photos sont devenues virales sur internet, était « notre faute » à tous les Salvadoriens.

Les deux personnes ont été identifiées comme Oscar Alberto Martinez Ramirez et Valeria, deux migrants ayant quitté leur pays en direction des États-Unis. Une des photos, montrant le père et la fille face contre terre à côté de la rivière Rio Grande, est devenue virale, alimentant de nouveaux appels à une application de la loi plus permissive à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.

Cependant, Nayib Bukele, le président d’El Salvador, a déclaré que des problèmes majeurs dans son pays doivent être réglés pour que des gens comme M. Ramirez et sa fille y restent, ajoutant que : « Les gens ne fuient pas leur maison parce qu’ils le veulent, mais parce qu’ils se sentent obligés », a-t-il déclaré à la BBC.

« Parce qu’ils n’ont pas d’emploi, parce qu’ils sont menacés par les gangs, parce qu’ils n’ont pas les choses de base comme l’eau, l’éducation, la santé. Nous pouvons blâmer n’importe quel autre pays, mais qu’en est-il de nos torts ? Quel pays ont-ils fui ? Ont-ils fui les États-Unis ? Non, ils ont fui le Salvador, ils ont fui notre pays. C’est notre faute. »

Funérailles du migrant salvadorien Oscar Martinez Ramirez et de sa fille (MARVIN RECINOS/AFP/Getty Images)

Nayib Bukele a déclaré que les migrants aux États-Unis devraient être mieux traités, mais que les Salvadoriens doivent « se concentrer sur l’amélioration de notre pays, faire de notre pays un endroit où personne n’a à migrer ».

« Je pense que la migration est un droit, mais elle devrait être une option, pas une obligation. Et en ce moment, c’est une obligation pour beaucoup de gens », a-t-il ajouté.

Nayib Bukele, 37 ans, a été élu en février 2019.

Des proches de M. Ramirez ont dit qu’il allait aux États-Unis parce qu’il était pauvre, ce qui n’est pas une raison d’asile acceptée pour le moment dans aux États-Unis.

Selon le Daily Mail, M. Ramirez a laissé sa fille de l’autre côté du Rio Grande, mais quand il est retourné chercher sa femme, sa fille est tombée dans la rivière. Il a essayé de la rattraper et ils ont tous deux été emportés par le courant.

Tania Vanessa Avalos (femme de Oscar Alberto Martinez Ramirez et mère de la petite Valeria, tous deux décédés dans le Rio Grande) se tient à proximité alors qu’un représentant du gouvernement prend la parole lors d’une conférence de presse à l’aéroport, après son arrivée à San Salvador, El Salvador, le 28 juin 2019. (MARVIN RECINOS/AFP/Getty Images)

Des proches ont dit que la famille Ramirez travaillait dans un local de Papa Johns au Salvador, où M. Ramirez gagnait 310 € par mois. Sa femme, Tania Avalos, avait quitté son emploi pour s’occuper de Valeria, leur premier enfant.

La famille vivait avec la mère de Tania à Altavista.

La mère de M. Ramirez a confirmé que le trio ne fuyait pas la persécution mais cherchait un meilleur avenir économique. Leur plan était de travailler aux États-Unis pendant plusieurs années avant de retourner au Salvador pour y construire une maison.

« Je les ai suppliés de ne pas y aller, mais il voulait réunir de l’argent pour construire une maison. Ils espéraient y rester quelques années et économiser pour la maison », a déclaré Rosa Ramirez à l’Associated Press.

« Quand la petite est tombée dans la rivière, il a essayé de la joindre, mais ils ont dérivé plus loin (…) et il n’a pas pu en sortir », a-t-elle ajouté.

Funérailles du migrant salvadorien Oscar Martinez Ramirez et de sa fille (MARVIN RECINOS/AFP/Getty Images)

Le président Donald Trump a déclaré que les démocrates étaient responsables de ces décès.

« Je déteste ça, et ça pourrait s’arrêter immédiatement si les démocrates changeaient les lois. Ce père qui était probablement un homme merveilleux avec sa fille, ce genre de choses ne devrait pas arriver », a déclaré Donald Trump à Washington le 26 juin.

« Ce voyage à travers ce fleuve est un voyage dangereux. Traverser le Rio Grande est très, très dangereux, surtout en cette période de l’année, avec les conditions et la vitesse des courants », a-t-il ajouté.

« Et nous savons que nous avons beaucoup, beaucoup de gardes là-bas, les gens doivent passer par les gardes. Si nous avions les bonnes lois, que les démocrates ne nous laissent pas établir, ces gens n’agiraient pas ainsi, ils n’essaieraient pas. La politique d’asile des démocrates en est la responsable. »

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