Nous y sommes désormais habitués, la France passera à l’heure d’hiver le dernier week-end d’octobre. À 3h du matin, il sera en fait 2h. Une bonne nouvelle pour les non-matinaux.
Que les dormeurs se réjouissent, le passage à l’heure d’hiver est proche. Dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 octobre, les Français pourront dormir une heure de plus. En effet, à 3h du matin, il ne sera que 2h.
Ce changement, instauré pour la première fois en 1916 avant d’être abandonné en 1944, a été réintroduit par un décret en septembre 1975, à la suite du choc pétrolier de 1973, qui avait provoqué une forte augmentation des prix de l’énergie. En réaction à cette hausse, le gouvernement avait décidé d’introduire une heure d’été dans l’Hexagone pour économiser l’énergie en réduisant les temps d’éclairage artificiel le soir. Cela ne devait toutefois pas durer.
Et pourtant, cette mesure a bel et bien perduré dans le temps, peut-être un peu trop, celle-ci étant de plus en plus contestée ces dernières années, alors que le changement d’heure s’effectue de façon homogène dans tous les États membres de l’Union européenne depuis 2002.
« Le gain en énergie serait désormais marginal, notamment en raison de la généralisation de l’éclairage à basse consommation », note le site vie-publique.fr. De plus, les opposants au changement d’heure évoquent également des problèmes de santé et de sécurité, les troubles du sommeil qu’il peut provoquer, ainsi que d’une hausse des accidents de la route.
Comme le coucher de soleil intervient une heure plus tôt, les cyclistes et piétons seront moins visibles pendant les sorties des écoles et du travail. L’Observatoire national interministériel de la sécurité routière a constaté une hausse de 34,1 % du nombre d’accidents impliquant un piéton lors de l’heure de pointe du soir, soit entre 17h et 19h.
Les citoyens européens souhaite la fin du changement d’heure
En 2018, la Commission européenne a lancé à la demande du Parlement européen une consultation publique à l’échelle de l’UE. 84% des 4,6 millions de personnes ayant répondu étaient favorables à la fin du changement d’heure saisonnier. En France, parmi les 2.103.999 citoyens consultés par l’Assemblée nationale, on retrouve le même pourcentage de citoyens favorables. Dans le détail, 59,17 % veulent rester à l’heure d’été, 36,97 % à l’heure d’hiver, et 3,86 % ne se prononcent pas.
Présenté en 2018 par la Commission européenne, le projet a été adopté en mars 2019 par le Parlement européen (à 410 voix pour et 192 contre) et prévoyait la suppression du changement d’heure à compter de 2021. Chaque pays pouvait dès lors choisir de revenir à l’heure d’hiver ou d’été, même si le Parlement européen privilégiait une harmonisation des décisions sur ce sujet, afin de ne pas perturber le fonctionnement du marché intérieur.
Mais à cause de la crise sanitaire liée au Covid-19 et des désaccords entre les pays de l’UE concernant l’heure d’été et l’heure d’hiver, la fin du changement d’heure n’a jamais eu lieu. « C’est logique que la question du changement d’heure n’ait pas été une priorité » l’année de la pandémie, indiquait l’ancien eurodéputé Johan Danielsson, chargé du dossier en février 2020.
Toutefois, « les États membres n’avaient pas beaucoup exprimé leur intérêt dans ce dossier avant même la pandémie », soulignait ce dernier, malgré le résultat sans appel de la consultation publique lancée par la Commission européenne en 2018. C’est pourquoi « ce texte sur la fin du changement d’heure n’est plus à l’ordre du jour et ne devrait pas être discuté dans un avenir proche », selon vie-publique.fr.
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