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« Le passe sanitaire est mauvais pour la liberté, l’égalité et la fraternité », a déclaré le philosophe André Comte-Sponville

septembre 22, 2021 16:52, Last Updated: septembre 22, 2021 16:52
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Selon le philosophe André Comte-Sponville, le passe sanitaire est « mauvais pour la liberté, l’égalité et la fraternité », ainsi qu’il l’a annoncé ce lundi 20 septembre sur CNews.

« Le vaccin je suis pour, le passe sanitaire je suis contre », a déclaré ce lundi 20 septembre sur CNews le philosophe André Comte-Sponville.

« Il y a quelque chose qui relève au fond de la discrimination »

André Comte-Sponville, qui souhaiterait des débats « sereins, tranquilles » sur toutes ces questions sanitaires, estime en effet que le passe sanitaire est mauvais pour différentes raisons, même s’il n’y est pas farouchement opposé. « Mauvais pour la liberté, car il consiste à rendre le vaccin quasi obligatoire. Mauvais pour l’égalité, car le passe sanitaire crée une différence entre les Français », explique le philosophe.

« Il y a quelque chose qui relève au fond de la discrimination. L’idée que des milliers de Français qui n’ont violé aucune loi soient privés de cinémas, de théâtres, de concerts, voire de travail pour certains d’entre eux, je trouve cela évidemment choquant », confie-t-il encore.

Enfin, il ajoute que ce passe sanitaire est également « mauvais » pour la « fraternité », « car cela crée des tensions, du ressentiment, de la rancœur, des colères, y compris au sein des familles ».

« Le but de la vie, ça n’est pas de ne pas mourir »

André Comte-Sponville reconnait cependant que le vaccin, lui, est « bon pour la santé » et qu’il a participé à sauver des milliers de vie. Il déplore cependant que toute la vie du pays soit polarisée « autour des questions de la santé ». « Le but de la vie, ça n’est pas de ne pas mourir, le but de la vie, ça n’est pas d’avoir peur, le but de la vie c’est de vivre et d’aimer la vie », a développé le philosophe.

Il a également mentionné que ce qui l’afflige particulièrement, c’est « une sorte d’extrémisme absurde », car selon lui la peur du virus était exagérée, et la peur du vaccin l’est encore plus. « Quant à ceux qui ont peur de la dictature, c’est évidemment ridicule », a-t-il ajouté sur CNews.

Il a de plus souligné que le nombre de morts du Covid n’est pas comparable au nombre de morts journalier. Il ne comprend donc pas que les personnes mourant du Covid-19 soient l’objet de « scoop » dans les médias, alors qu’au total 1 650 personnes meurent chaque jour. Il demande que l’on redevienne « raisonnables ».

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