Le président exécutif d’Airbus Tom Enders va toucher une enveloppe globale pouvant atteindre 36,8 millions d’euros à compter de son départ à la retraite de l’avionneur européen le 10 avril, selon une estimation réalisée par le cabinet d’étude Proxinvest.
Dans le détail, M. Enders pourrait toucher 26,3 millions d’euros, somme provisionnée par Airbus pour ses années de retraite, des actions gratuites de performances évaluées à 7,3 millions d’euros et 3,2 millions pour une indemnité de non-concurrence d’un an.
Airbus a confirmé à l’agence France Presse (AFP) la « cohérence » des « calculs théoriques » concernant la retraite, calculée sur 20 ans.
37 millions pour Tom Enders patron d’Airbus : ces sommes délirantes sont un abus très clair du capitalisme, loin de tout intérêt industriel. La puissance publique se doit d’interdire ces dérives choquantes et nuisibles. https://t.co/7SnURk06Ee
— Florian Philippot (@f_philippot) 2 avril 2019
Cela correspond à une rente annuelle de 1,31 million d’euros, selon des calculs du cabinet qu’avait dévoilés Le Monde mardi.
« Ça fait cher la prime de non-concurrence, 12 mois c’est vite passé…Si dans un an et demi il a envie de faire du conseil pour une autre compagnie, il aura le droit », souligne Loic Dessaint, directeur de Proxinvest, qui conseille les actionnaires.
Les actions de performances sont héritées de plans passés de 2015 à 2017, puisque M. Enders n’en a pas reçu en 2018, précise-t-il.
Tom Enders, patron d’ #Airbus, part avec un parachute doré de 37 millions d’Euros. Pendant ce temps, 3500 suppressions de postes sont prévues. @BrunoLeMaire dit désapprouver, mais ne fait rien. Jusqu’à quand laissera-t-on cette caste rapace et incompétente se gaver ?
— Bastien Lachaud (@LachaudB) 2 avril 2019
Ces rémunérations ne seront pas soumises au vote des actionnaires, comme l’impose la loi française, car Airbus est une entreprise de droit néerlandais.
Tom Enders passera la main le 10 avril à Guillaume Faury, actuel patron de la branche aviation commerciale de l’avionneur.
Il part après une dernière grosse commande de 300 avions par la Chine pour un montant estimé à 30 milliards d’euros au prix catalogue.
Tout n’est cependant pas rose dans le ciel d’Airbus, qui a annoncé en février la fin de la production de son emblématique A380, entré en service en 2007, faute de commandes.
D. S avec AFP
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