Le Parti communiste chinois (PCC) a récemment réduit le nombre de postes de police locaux malgré l’augmentation de l’agitation sociale. Les observateurs du monde chinois estiment qu’il s’agit de faire face au déclin de l’économie chinoise et à la diminution des recettes des collectivités locales, et que c’est le signe d’un éventuel effondrement du régime, comme ce fut le cas à la veille de l’effondrement de l’ancien bloc communiste d’Europe de l’Est, en 1989.
Le Meizhou Daily, un média local de la ville de Meizhou, dans la province de Guangdong, a rapporté le 10 novembre que le Bureau municipal de la sécurité publique de Meizhou avait annoncé la fermeture du poste de police de Wuzhou et du poste de police de Dongshan. La raison officielle invoquée est « l’intégration efficace des ressources policières existantes ».
Il y a deux semaines, les bureaux de la sécurité publique de Qingdao, Yantai et Weifang, dans la province de Shandong, ont également annoncé leur intention de « démanteler et consolider » les postes de police locaux. Le bureau de la sécurité publique de Qingdao a indiqué dans un communiqué officiel qu’à partir du 23 octobre, neuf postes de police seraient fusionnés avec neuf autres.
Actuellement, l’économie chinoise continue de décliner, le marché immobilier est atone et les dettes des gouvernements locaux atteignent des sommets.
« Ils ne peuvent même pas payer les salaires, les finances ne sont pas viables et de nombreux gouvernements locaux font faillite », a signalé Lai Jianping, un ancien avocat de Chine continentale. « En fait, ils sont déjà en faillite. Il n’y a pas d’autre solution, qu’il s’agisse de policiers auxiliaires ou non, quels que soient les départements, ils licencient, suppriment des postes et des salaires, la situation est vraiment insoutenable. »
Cheng Chin-mo, professeur associé et directeur du département de la diplomatie et des relations internationales à l’université de Tamkang à Taïwan, a déclaré à Epoch Times : « Les dettes des gouvernements locaux entraînent des réductions de salaire pour les fonctionnaires. Pour survivre, ces gouvernements locaux pillent et dépouillent les citoyens de partout, notamment en augmentant les amendes. Ils recourent à tous les moyens possibles pour trouver de l’argent. Cette situation va en fait provoquer de graves troubles sociaux ».
Quand les conflits sociaux s’intensifient, ils suppriment ces agences chargées du maintien de la stabilité ou réduisent leurs salaires et leurs avantages », a expliqué M. Lai en parlant de la nouvelle politique, tout en prédisant un retour de bâton. « Le moral des agents du maintien de la stabilité s’en trouvera affecté, ce qui sera extrêmement préjudiciable aux autorités. »
« Si les finances pouvaient encore soutenir et maintenir le système, ils n’en arriveraient pas là. Ils ne devraient surtout pas affaiblir les services tels que la police, la justice ainsi que les forces auxiliaires de police et de sécurité ».
Pour M. Cheng, « cette situation participe à l’effondrement économique de la Chine. C’est le début de l’effondrement du régime communiste chinois. Ensuite, nous assisterons à un grand nombre de troubles sociaux et de chaos, auxquels va s’ajouter un taux de chômage très élevé chez les jeunes. En l’occurrence, je pense que la chute du PCC est en train de s’accélérer. »
M. Lai a fait remarquer que « ces personnes qui ont été licenciées peuvent se défendre. Beaucoup d’entre elles n’ont pas fait ce travail pour des raisons idéologiques ou morales. Il s’agit d’un groupe de personnes vivant au bas de l’échelle sociale qui tentent de gagner leur vie. Ainsi, pour assurer leur subsistance, ils sont prêts à faire n’importe quoi, même à rejoindre des gangs. »
Des signes d’effondrement
Concernant la réduction massive des forces de police par le PCC, M. Cheng a souligné que « d’après les recherches menées, notamment à partir de l’effondrement des régimes communistes dans les pays d’Europe centrale et orientale à l’époque, il s’agit là d’un élément participant à la désintégration de l’ensemble de l’ordre social. »
« Historiquement, l’ancienne Union soviétique et plus tard les anciens pays communistes d’Europe centrale et orientale — comme la Pologne, la République tchèque, la Hongrie et la Roumanie — se trouvaient tous dans cette situation. Plus tard, ces fonctionnaires au chômage, en particulier les policiers et même les soldats qui avaient été licenciés, se sont joints à la population et ont manifesté contre les régimes, entraînant rapidement leur effondrement. »
Il a prédit : « Je suppose que même l’armée sera la prochaine à subir une réduction de ses effectifs. Ces gens ont été organisés et formés, et ils deviendront une force d’organisation anti-gouvernementale à l’avenir ».
Cheng Jing et Luo Ya ont contribué à la rédaction de cet article.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.