Pékin a répondu à la demande de données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) concernant l’augmentation des hospitalisations pour troubles respiratoires et des cas de pneumonie non diagnostiquée chez les enfants et, de plus en plus, chez les adultes dans l’ensemble du pays.
L’attention de l’OMS porte sur l’épidémie de « pneumonie non diagnostiquée » qui fait rage dans le pays. De nombreux enfants malades submergent les hôpitaux chinois. L’épidémie en Chine se serait également propagée aux adultes, de nombreux membres du personnel médical ayant été infectés, et des cas auraient été signalés dans un pays voisin.
Le 23 novembre, l’OMS a organisé une conférence téléphonique avec le Centre de contrôle et de prévention des maladies du Parti communiste chinois (PCC) et l’hôpital pour enfants de Pékin concernant sa demande officielle de données sur l’épidémie de pneumonie non diagnostiquée chez les enfants, en date de la veille.
Les responsables du PCC ont répondu à la demande de l’OMS qu’aucun « agent pathogène inhabituel ou nouveau » n’avait été trouvé dans diverses régions, notamment à Pékin et dans la province de Liaoning, et qu’aucune manifestation clinique anormale n’avait été constatée. Le PCC a reconnu une augmentation générale des maladies respiratoires, mais a précisé qu’elles étaient causées par de multiples agents pathogènes connus.
ProMED, un système mondial de surveillance de la santé publique qui suit les épidémies humaines et animales dans le monde entier, a publié le 21 novembre une notification détaillant une épidémie de « pneumonie non diagnostiquée » chez les enfants en Chine, soupçonnant un agent pathogène inconnu d’être à l’origine de l’épidémie. L’OMS a alors interrogé la Chine.
Les autorités chinoises ont ensuite affirmé, le 21 novembre, que de multiples agents pathogènes respiratoires, tels que le virus de la grippe, le VRS, le SRAS-CoV-2, responsable du Covid-19, et surtout le virus de la pneumonie à mycoplasme, étaient à l’origine des infections respiratoires mixtes observées dans tout le pays.
L’OMS a mentionné à propos de la réponse de la Chine : « Certaines de ces augmentations sont plus précoces dans la saison en comparaison avec les années passées, mais elles ne sont pas inattendues étant donné la levée des restrictions sur le Covid-19, comme cela a été le cas dans d’autres pays. »
« L’OMS surveille de près la situation et reste en contact étroit avec les autorités nationales chinoises », ajoute l’organisation.
Toutes les tranches d’âge infectées
Les infections à mycoplasmes ont fait l’objet d’épidémies cycliques tous les trois ou quatre ans, les dernières ayant eu lieu en 2011, 2015 et 2019. Les infections ne nécessitent généralement pas d’hospitalisation, cependant dans le passé, les jeunes enfants ayant un système immunitaire faible ont été enclins à développer des symptômes plus sévères de la maladie.
Le 24 novembre, ProMED a publié un message d’un médecin nommé Robin Motz indiquant que la « pneumonie non diagnostiquée » n’était pas limitée aux enfants. Ce message disait : « J’ai entendu parler d’un collègue médecin en Chine. La pneumonie virale est une épidémie qui touche tous les groupes d’âge. Elle est très souvent suivie d’une pneumonie bactérienne sensible à la lévofloxacine. » La lévofloxacine est un antibiotique.
Sean Lin, professeur adjoint au département des sciences biomédicales du Feitian College et ancien microbiologiste de l’armée américaine, a expliqué que lorsque le virus du Covid-19, ou virus PCC, coopère avec d’autres virus respiratoires ou la bactérie mycoplasma pneumonia pour passer à travers le système immunitaire de l’organisme, des infections plus graves se produisent, provoquant le syndrome du poumon blanc et d’autres affections dans les poumons.
Selon lui, « le Covid-19 n’a jamais vraiment disparu en Chine, et je pense que les autorités continuent d’étouffer l’affaire ».
Depuis la mi-octobre, de nombreux enfants ont été infectés par la pneumonie, souffrant de fièvres et présentant même des symptômes de poumon blanc, comme on l’avait vu précédemment lors de graves infections par le Covid-19 dans diverses régions de Chine. Les cas sont montés en flèche en novembre, infectant des adultes et submergeant les hôpitaux chinois.
Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre l’hôpital de médecine chinoise de la province de Liaoning submergé de patients le 23 novembre.
Les publications sur les médias sociaux montrent que la maladie respiratoire en Chine a également un impact négatif sur les adultes. En effet, de nombreux membres du personnel médical, des enseignants et des parents ont été infectés et ont dû s’absenter de leur travail.
Le 21 novembre, une infirmière de la province de Liaoning, dans le nord-est de la Chine, a publié sur les médias sociaux que le service pédiatrique de son hôpital était plein, rappelant la situation observée lors de l’épidémie massive de Covid-19 en décembre dernier, lorsque le PCC a soudainement abandonné toutes les politiques et mesures de lutte contre la pandémie et mis un terme aux tests généralisés du Covid-19. Il y a 12 personnes dans son service et neuf d’entre elles ont de la fièvre.
Le 23 novembre, d’autres internautes ont écrit des messages indiquant que l’épidémie qui fait rage en Chine a infecté un grand nombre de membres du personnel médical.
Dans de nombreuses écoles, la moitié des élèves manquent à l’appel parce qu’ils sont atteints de pneumonie, et les enseignants et les parents sont également contaminés.
Mme Yuan, une habitante de Shanghai, a signalé à Epoch Times qu’elle avait personnellement constaté que la pneumonie était contagieuse.
« Plusieurs enfants de mes collègues ont été infectés les premiers. Lorsqu’ils sont rentrés chez eux, ils ont contaminé leurs mères, puis les personnes âgées. La principale source de propagation se situe d’abord chez les enfants, qui infectent ensuite les personnes vivant avec eux lorsqu’ils rentrent chez eux, contaminant ainsi les adultes. »
L’épidémie de pneumonie non diagnostiquée s’est rapidement propagée à de nombreuses provinces et villes de Chine. Un grand nombre de vidéos et de posts sur les médias sociaux montrent des résidents chinois expliquant que les hôpitaux de Pékin, Tianjin, Shanghai, Liaoning et d’autres endroits sont pleins, avec des salles de consultation externe et des services d’urgence surchargés. Les lits pour les patients hospitalisés sont apparemment très difficiles à obtenir.
En début de semaine, la radio nationale chinoise, propriété de l’État, a annoncé dans un article en ligne que le nombre moyen de patients dans le service de médecine interne de l’hôpital pour enfants de Pékin avait dépassé les 7000 par jour, dépassant ainsi la capacité d’accueil de l’hôpital.
Malgré cela, les autorités chinoises ont déclaré à l’OMS que le nombre total de patients dans les territoires chinois n’avait pas dépassé les capacités d’accueil.
Le 24 novembre, le Conseil d’État du PCC a publié un avis avertissant que le « pic épidémique de grippe » à l’échelle nationale se produira en hiver et au printemps, et que les infections par pneumonie à mycoplasme continueront d’avoir une « incidence élevée » à l’avenir.
Le PCC encourage les voyages
Alors que l’épidémie s’aggravait rapidement, le 24 novembre, le ministère des Affaires étrangères du PCC a soudainement annoncé qu’il offrirait une entrée unilatérale sans visa à la France, à l’Allemagne, à l’Italie, aux Pays-Bas, à l’Espagne et à la Malaisie à partir du 1er décembre.
Lorsque le Covid-19, qui a d’abord été appelé « pneumonie de Wuhan » en Chine en raison de son origine, a éclaté pour la première fois fin 2019, le PCC a dissimulé la vérité sur sur la transmissibilité du virus à l’homme. Il a interrompu les voyages intérieurs à destination et en provenance de Wuhan en janvier 2020 en raison de l’épidémie. Par contre le régime a continué à autoriser les gens à quitter la Chine, accélérant la propagation du Covid qui est rapidement devenue une pandémie mondiale.
Les autorités de Wuhan ont admis début 2020 que plus de 5 millions de personnes avaient quitté Wuhan pendant cette période à destination des quatre coins du monde.
Épidémies de pneumonie dans d’autres pays
Des épidémies de pneumonie à mycoplasme ont également été signalées en Corée du Sud, où le nombre d’infections a plus que doublé depuis la troisième semaine d’octobre.
Selon une mise à jour du 19 novembre de l’Agence coréenne de contrôle et de prévention des maladies, 226, soit 96% des 236 patients hospitalisés dans le pays pour des infections respiratoires bactériennes, sont atteints de « pneumonie à mycoplasme ». La plupart des patients ont moins de 12 ans et 80% des nouvelles infections concernent des enfants de moins de cinq ans.
La France a également signalé une augmentation des cas de pneumonie à mycoplasme chez les enfants de moins de 15 ans, soit les taux d’infection les plus élevés observés dans notre pays depuis plus de dix ans.
Le ministre japonais de la santé, Takemi Keizo, a confirmé lors d’une réunion gouvernementale sur la santé le 16 novembre qu’à partir de 2024, le Japon exigera des voyageurs de six pays – la Chine, les Philippines, le Vietnam, l’Indonésie, le Népal et le Myanmar – qu’ils passent des tests de tuberculose avant d’entrer au Japon pour des séjours de plus de trois mois, ajoutant que de nombreux nouveaux patients atteints de tuberculose au Japon sont originaires de ces pays.
La tuberculose présente des symptômes d’infection pulmonaire similaires à ceux de la pneumonie non diagnostiquée et de la Covid-19, tels que des nodules pulmonaires.
Fin octobre, le ministre japonais de la santé a exhorté la Chine à partager les informations et les données relatives à l’épidémie de pneumonie infantile lors d’une conférence de presse, selon les médias japonais.
Cheng Jing et Ning Haizhong ont contribué à cet article.
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