Le dirigeant chinois Xi Jinping a exhorté son armée de « concentrer toute son énergie pour faire la guerre ». Parallèlement, les États‑Unis sévissent contre Pékin sur le plan militaire et technologique. On perçoit à l’international que la guerre constitue une menace. Carl Schuster, ancien directeur des opérations du U.S. Pacific Command’s Joint Intelligence Center, nous met en garde contre une réapparition du nazisme.
Le président Biden a déclaré, le 8 novembre, l’urgence nationale permanente face à la menace que constitue l’utilisation par la Chine du capital américain pour fournir des ressources à son armée, à ses services de renseignement et à d’autres agences de sécurité.
« Grâce à sa stratégie nationale d’intégration civilo‑militaire (ICM), la RPC [République populaire de Chine] augmente la taille de son complexe militaro‑industriel en obligeant les entreprises civiles chinoises à soutenir ses activités militaires et de renseignement », peut‑on lire dans l’avis de la Maison Blanche. « Ces entreprises, bien que restant ostensiblement privées et civiles, soutiennent directement l’armée, le renseignement et les équipements de sécurité de la RPC. Elles contribuent à leur développement et à leur modernisation. »
L’administration Biden a annoncé en septembre que les entreprises technologiques américaines recevant des fonds fédéraux auraient l’interdiction de construire des installations de pointe en Chine pendant une période de 10 ans. En outre, de nouveaux contrôles à l’exportation ont interdit aux citoyens et résidents américains de soutenir le développement de puces dernière technologie en Chine.
Alors que la confrontation entre les États‑Unis et la Chine est toujours plus intense, le Parti communiste chinois (PCC) adopte une attitude agressive.
Lors du XXe Congrès national en octobre, le PCC a modifié la Charte du Parti pour y inclure la séquence : « (…) adopter un esprit de combat et améliorer les capacités de combat. »
Selon les médias officiels chinois, Xi Jinping a déclaré au Centre de commandement des opérations conjointes de la Commission militaire centrale le 8 novembre que l’ensemble de l’armée du PCC devait « concentrer toute son énergie sur la guerre, travailler dur pour préparer la guerre et accélérer l’amélioration de sa capacité à gagner pour défendre la souveraineté et la sécurité nationales ».
Xi Jinping pourrait attaquer d’ici 2‑3 ans
Selon Carl Schuster, ancien directeur des opérations du U.S. Pacific Command’s Joint Intelligence Center pour Epoch Times le 10 novembre, le PCC est très sérieux lorsqu’il annonce vouloir mener des attaques en mer de Chine méridionale et à Taïwan. Ces menaces doivent constituer un avertissement pour les États‑Unis et les autres pays d’Asie.
« Il [Xi Jinping] a un programme agressif. Il veut être prêt à agir en cas d’urgence, bientôt selon les critères chinois, probablement dans les deux à trois ans selon les critères occidentaux. »
« Je pense qu’il voit une opportunité, à la fois par rapport à Taïwan et par rapport aux États‑Unis et au Japon. Il veut que ses forces soient prêtes à surmonter n’importe quel obstacle… Il n’envoie pas seulement un signal à Taïwan, mais à tous ceux qui, selon lui, pourraient être des adversaires. »
« Il pense que les États‑Unis pourraient intervenir s’il tente d’unifier Taïwan par la force, donc il presse son armée pour qu’elle soit prête. Il informe les États‑Unis, et tous les autres pays, qu’il pousse cette armée à être prête et qu’ils doivent donc prendre ce qu’il dit très au sérieux. »
Le président Biden a de nouveau rappelé en septembre que les États‑Unis défendraient Taïwan en cas « d’attaque sans précédent » du PCC.
La visite de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, à Taïwan en août a incité le PCC à organiser des exercices militaires autour de l’île autonome. Des dizaines d’avions de combat militaires ont franchi à plusieurs reprises la ligne médiane du détroit de Taïwan et des missiles ont frappé les eaux du nord, sud et est de Taïwan.
Carl Schuster prédit que le PCC intensifiera son intimidation de Taïwan au printemps prochain.
« Nous verrons des exercices plus importants, nous verrons plus d’incursions dans la zone d’identification de défense aérienne, plus d’activité navale dans et autour de Taïwan, et je crois que nous verrons plus de tirs de missiles probablement à partir du printemps prochain. »
La force dissuade l’agression
Pour l’ancien capitaine de la marine, tout cela fait penser aux années 1930, lorsqu’Hitler demandait à son état‑major d’intensifier les entraînements. Xi Jinping est en passe de faire de même.
« Une des raisons pour lesquelles Hitler s’en est tiré à si bon compte dans les années 1930, c’est qu’il y avait des gens qui pensaient : ‘Peut‑être que si nous lui donnons ce qu’il veut, il cessera d’être agressif.’ »
Cependant, en septembre 1939, l’Allemagne envahit la Pologne et la Seconde Guerre mondiale a éclaté.
« Donc la politique que nous devrions mener est la suivante : la force dissuade l’agression. »
« On veut que Xi Jinping réalise qu’en déclenchant une guerre, celle‑ci ne sera ni courte, ni rapide, ni bon marché. Ce sera une guerre longue et coûteuse, qu’il ne peut pas se permettre. »
« C’est le message qu’on doit faire passer. Et il faut le faire passer en montrant sa force. »
La nature de « loup guerrier » du PCC se dévoile
Dans les années 1980, après la fin de la guerre froide et l’effondrement du camp communiste mondial, le PCC alors dirigé par Deng Xiaoping a fait profil bas. Cette stratégie diplomatique lui a permis de rejoindre la communauté internationale. Mais depuis une dizaine d’année, le régime laisse à nouveau percevoir ses crocs de « loup guerrier ».
En octobre, le consulat chinois de Manchester, au Royaume‑Uni, a embarqué et battu des manifestants pacifiques. Le consul général Zheng Xiyuan a affirmé plus tard dans les médias britanniques : « C’est mon devoir. »
Le même mois, des pêcheurs vietnamiens ont rapporté avoir été battus, pillés, s’être fait saccager leurs bateaux par la police maritime chinoise. Près de 100 bateaux vietnamiens ont été détruits par des navires chinois depuis 2014, selon les chiffres de l’association de pêche locale de l’île de Ly Son, au Vietnam.
« La Chine a bénéficié de nombreuses faveurs dans les années 1990 en donnant l’impression de ne pas avoir d’intentions agressives… mais au cours des neuf dernières années, son agressivité croissante a rendu de nombreux pays méfiants. »
Face à la menace du PCC, d’autres pays asiatiques ont intensifié leurs armements.
En avril, les ministres des Affaires étrangères du Japon et de la Corée du Sud ont été convié pour la première fois par l’OTAN à une réunion de ministres des Affaires étrangères.
En mai, la Corée du Sud a annoncé qu’elle allait adhérer au Centre d’excellence OTAN pour la cyberdéfense en coopération en tant que membre à part entière. Elle est ainsi devenue le premier pays asiatique à rejoindre l’organisation.
Dans le budget 2022 du Japon, les dépenses de défense ont atteint 5,4 billions de yens (environ 38 millions d’euros), rompant ainsi avec la pratique antérieure exigeant que les dépenses de la défense ne dépassent pas 1% du PIB.
Selon Carl Schuster, les États‑Unis vont également devoir acheter davantage de missiles et de munitions.
« Nous serons prêts pour un long combat si un combat commence. Nous devons examiner la construction de navires et la rapidité avec laquelle nous pouvons les construire… Toute guerre avec la Chine sera principalement une guerre aéronavale, donc la force aérienne [américaine] doit se développer. »
« Nous devons demander à nos alliés européens de faire plus pour leur propre défense, car nous ne sommes plus si grands et puissants pour pouvoir financer une grande guerre terrestre en Europe, et financer une grande campagne aéronavale dans le Pacifique. »
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