FAITS DIVERS

Le petit Émile a été retrouvé mort, les causes de son décès n’ont pas encore été élucidées

avril 1, 2024 8:58, Last Updated: avril 1, 2024 9:22
By

« Cette nouvelle déchirante était redoutée » : après la découverte « d’ossements » d’Émile, leur fils de deux ans et demi, neuf mois après sa disparition dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), ses parents attendent désormais des explications sur les circonstances de ce drame.

Samedi, la gendarmerie nationale a été informée de « la découverte d’ossements » correspondant à ceux « de l’enfant Émile Soleil », « à proximité du hameau du Vernet », a indiqué dans un court communiqué le procureur d’Aix-en-Provence Jean-Luc Blachon dimanche.

C’est dans l’unique rue de ce hameau de 25 habitants, rattaché au village du Vernet, entre Digne-les-Bains et Gap, que le garçon avait été aperçu une dernière fois le 8 juillet. « Si cette nouvelle déchirante était redoutée, l’heure est au deuil, au recueillement et à la prière », ont expliqué Marie et Colomban Soleil, par l’intermédiaire d’un communiqué transmis à l’AFP par leur avocat, Me Jérôme Triomphe, en précisant qu’« il n’y aura pas d’autres déclarations » de leur part.

Ils souhaitent maintenant que « les enquêteurs continuent leur travail dans le nécessaire secret de l’instruction, pour que puissent être découvertes les causes de la disparition et de la mort d’Émile ». Pour cela, le hameau était une nouvelle fois coupé du monde dimanche, comme il l’a déjà été à plusieurs reprises depuis neuf mois, pour les besoins de l’enquête. Et il le restera jusqu’à dimanche, comme l’a décidé un arrêté municipal signé du maire François Balique.

Des analyses criminalistiques sur les ossements

Un barrage policier placé dès la sortie du Vernet, juste après l’église du village, barrait l’unique route vers le Haut-Vernet, situé deux kilomètres en amont, a constaté un journaliste de l’AFP. À Pontoise, en banlieue parisienne, l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) va poursuivre « les analyses criminalistiques sur les ossements », a expliqué le parquet d’Aix-en-Provence. Sur le terrain, une trentaine de gendarmes, dont des enquêteurs de la section de recherche de Marseille, ont été déployés, a précisé la gendarmerie.

Une partie du mystère a donc été levé dimanche après qu’une randonneuse a découvert la veille des ossements, dont le crâne de l’enfant, comme l’a confirmé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur LCI. Cette découverte a eu lieu « dans une zone en pleine nature, escarpée et pas toujours facile d’accès », a précisé sur BFMTV la porte-parole de la gendarmerie, Marie-Laure Pezant. Celle-ci avait pourtant « déjà été inspectée plusieurs fois par une battue citoyenne et des enquêteurs de la gendarmerie », aidés notamment d’un hélicoptère équipés de caméras thermiques, a-t-elle précisé.

Les circonstances du décès restent encore à éclaircir et toutes les pistes sont encore ouvertes, a insisté Mme Pezant, selon qui « il y a la possibilité que ces ossements aient été amenés par une personne, par un animal, ou par des conditions météo qui ont pu modifier la zone ».

Quand il a disparu, Émile venait d’arriver pour les vacances d’été dans la résidence secondaire de ses grands-parents maternels. Deux voisins affirment l’avoir vu dans la rue principale du hameau, mais avec des récits contradictoires. Le petit garçon y avait été aperçu vers 17h15 alors qu’il portait un haut jaune, un short blanc et des chaussures de randonnée. Ses parents habitant La Bouilladisse, dans les Bouches-du-Rhône, n’étaient pas présents ce jour-là.

Une étape importante

Cette découverte d’ossements est une étape importante dans une enquête qui n’avait écarté aucune piste, même si la thèse de la chute mortelle avait semblé s’étioler à la suite des multiples battues infructueuses autour du hameau, situé à 1200 mètres d’altitude, sur les flancs du massif des Trois-Évêchés.

Un gendarme se tient sur la route menant au petit village du Haut-Vernet, au Vernet, le 31 mars 2024. (Photo CHRISTOPHE SIMON/AFP via Getty Images)(Photo NICOLAS TUCAT/AFP via Getty Images)

D’abord ouverte pour disparition inquiétante, à Digne-les-Bains, l’enquête avait rapidement été confiée à deux juges d’instruction d’Aix-en-Provence, puis requalifiée en motifs criminels pour « enlèvement » et « séquestration ». Une mise en situation, sorte de reconstitution des faits, avait eu lieu pour la première fois jeudi au Haut-Vernet, avec 17 personnes convoquées, dont toutes celles présentes le jour de la disparition d’Émile. Mais « pour l’instant, aucun élément n’apparaît entre ces recherches et la mise en situation », a affirmé Marie-Laure Pezant.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER