Le petit-fils de l’ex-dictateur sud-coréen Chun Doo-hwan, qui a dirigé le pays d’une main de fer entre 1980 et 1988, a présenté vendredi ses excuses pour la violente répression ordonnée par son grand-père contre un soulèvement démocratique à Gwangju.
Installé à New York, Chun Woo-won, 27 ans, est le premier membre de sa famille à s’être rendu au cimetière de Gwangju dans sud-ouest du pays, où les troupes de son grand-père, Chun Doo-hwan, ont réprimé par la force un soulèvement démocratique 43 ans plus tôt, faisant au moins 200 morts. « Je présente mes excuses les plus sincères. Je suis désolé », a déclaré Chun Woo-won à Gwangju, visiblement ému. « En tant que membre de cette famille, je reconnais que mon grand-père Chun Doo-hwan, était un pécheur et un boucher qui a commis un terrible crime », a-t-il déclaré lors d’un autre événement.
Surnommé le « Boucher de Gwangju », l’ex-dictateur Chun Doo-hwan a été reconnu coupable de trahison et condamné à mort en 1996, en partie pour les événements de Gwangju, mais son exécution a été commuée en appel et il a été libéré à la suite d’une grâce présidentielle. Désormais, « il y a un consensus sur le fait qu’il s’agit d’un crime horrible commis par un gouvernement militaire illégitime », explique à l’AFP Vladimir Tikhonov, professeur d’études coréennes à l’université d’Oslo.
Chun Doo-hwan, qui a dirigé le pays d’une main de fer, écrasant brutalement toute opposition politique, reste l’une des personnalités les plus honnies de Corée du Sud.
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