Le pétrole coté à New York a terminé en baisse mercredi, réagissant à une hausse inattendue des réserves de pétrole aux États-Unis dévoilée par le département américain de l’Énergie (DoE) dans un rapport hebdomadaire.
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre, référence américaine du brut, a perdu 39 cents pour terminer à 56,81 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
Lors de la semaine achevée le 3 novembre, les réserves commerciales américaines de brut ont augmenté de 2,2 millions de barils pour s’établir à 457,1 millions, quand les analystes tablaient sur une baisse.
« La hausse (des réserves) est le résultat d’un déclin marqué des exportations américaines qui avaient atteint des records historiques la semaine dernière. C’est d’ailleurs la première fois depuis plusieurs semaines que ces exportations sont en-dessous du million de barils », a réagi Robert Yawger de Mizuho Securities.
Les exportations se sont affichées à 869.000 barils par jour, contre 2,13 millions de barils une semaine auparavant.
Le gonflement inattendu des réserves a également été favorisé par une hausse de la production américaine à 9,62 millions de barils par jour, battant ainsi le précédent record historique de juin 2015.
Avant ces statistiques, les prix avaient déjà été tirés vers le bas par la baisse des importations de pétrole en Chine, « à un plus bas en douze mois avec 7,3 millions de barils par jour (mbj) contre 9 mbj en septembre », a détaillé Commerzbank.
« La Chine est un baromètre de l’économie d’où une grande partie de la croissance de la demande provient. Si les investisseurs voient des sources de faiblesse, ils s’inquiètent logiquement pour la demande », a réagi Mike Lynch de SEER.
Les investisseurs commencent par ailleurs à s’interroger sur la possibilité d’une éventuelle prolongation rapide de l’accord entre l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, qui prévoit de réduire la production de brut avec l’objectif d’une remontée des prix.
La prolongation de cet accord, prévu pour le moment jusqu’en mars 2018, devrait être au menu des discussions lors d’une série de réunions à Vienne le 30 novembre.
« Quelques pays, à l’image de la Russie, semblent moins intéressés à l’idée de prolonger l’accord dès maintenant. On peut anticiper à 45% les chances de voir une prolongation signée dès la réunion de Vienne », a estimé M. Yawger.
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