Le plan iranien pour les élections américaines de 2024

Par John Mills
30 août 2024 21:14 Mis à jour: 30 août 2024 21:14

L’Iran aurait tenté de faire en sorte que l’ancien président Donald Trump ne reprenne pas ses fonctions. Une menace d’assassinat direct très élevée et des activités d’influence malveillantes via le cyberespace et les médias sociaux auraient été mises en place.

Walid Phares, un expert respecté sur les questions du Moyen-Orient, a déclaré : « Le régime islamique en Iran veut assassiner l’ancien président Donald Trump, en espérant le faire avant le 5 novembre, jour de l’élection ».

« De multiples sources gouvernementales associées aux alliés des États-Unis au Moyen-Orient m’ont informé du danger. »

Même avant la fusillade de Butler du 13 juillet qui a blessé Trump – sans lien avéré avec l’Iran -, les autorités craignaient que l’Iran ne complote pour tuer l’ancien président. En outre, les unités cybernétiques iraniennes semblent s’être concentrées sur la campagne de Trump.

Le FBI enquête sur les cyberattaques iraniennes contre la campagne de Trump

L’élection présidentielle de 2024 serait le théâtre d’une opération d’ingérence électorale étrangère réelle et malveillante menée par l’Iran. Le bureau du directeur du renseignement national, le FBI et l’Agence pour la cybersécurité et la sécurité des infrastructures ont publié une déclaration commune accusant directement l’Iran de chercher à utiliser des méthodes cybernétiques pour s’introduire dans la campagne de Trump.

La déclaration se lit en partie comme suit : « La Communauté du renseignement (IC) a déjà signalé que l’Iran percevait les élections de cette année comme particulièrement importantes en termes d’impact sur ses intérêts de sécurité nationale, ce qui augmente la propension de Téhéran à vouloir influencer les résultats. Nous avons observé une activité iranienne de plus en plus agressive au cours de ce cycle électoral, impliquant notamment des opérations d’influence ciblant l’opinion publique américaine et des cyber-opérations visant les campagnes présidentielles ».

L’opération de piratage iranienne aurait un visage et une identité. Elle serait connue sous le nom d’APT42 (advanced persistent threat : menace persistante avancée) ou CharmingKitten. On pense qu’APT42 serait intégré et associé à la division du renseignement de l’armée iranienne, l’Organisation du renseignement du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC : Intelligence Organization of the Islamic Revolutionary Guard Corps).

L’Iran, mandataire de la Chine

Les tensions qui opposent depuis longtemps l’Iran aux États-Unis ont évolué. L’Iran est devenu le principal mandataire de la Chine dans le monde. La Chine est le principal soutien de l’Iran et l’économie iranienne dépend des exportations d’énergie vers la Chine.

Henry Rome, de l’Institut de Washington pour la politique du Proche-Orient, a déclaré : « La relation économique est fondamentalement asymétrique, et je parlerais donc d’un partenariat stratégique à sens unique. […] Elle est certainement stratégique pour l’Iran : La Chine est le partenaire économique le plus important de l’Iran et le poumon par lequel l’économie [iranienne] respire ».

Le lien entre les activités militaires et de renseignement du IRGC iranien et la Chine est devenu omniprésent. Les ministres chinois de la Défense se sont rendus en Iran pour établir des relations formelles et approfondies avec ce pays, en mettant éventuellement l’accent sur les transferts d’armes, les technologies des drones, les technologies à double usage et les technologies des missiles, ainsi que les capacités de renseignement et de cybernétique. L’Iran chercherait désormais à se doter de satellites espions chinois avancés afin d’élargir la portée de ses opérations de renseignement et d’influence à l’échelle mondiale.

La Russie s’étant concentrée avec détermination sur la guerre en Ukraine et tentant maintenant de répondre à une poussée soudaine de l’Ukraine dans l’oblast de Koursk en Russie, l’Iran est devenu la « colonie » la plus ancienne de la Chine. Il n’est pas déraisonnable de conclure qu’en raison des accords de défense et de renseignement entre l’Iran et la Chine, l’objectif de l’Iran de s’assurer que Trump ne revienne pas au pouvoir a au moins l’approbation tacite de la Chine, si ce n’est une certaine implication dans la planification et la direction des opérations d’ingérence électorale iraniennes.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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