Le gouvernement a annoncé lundi que, dans le cadre d’un accouchement, le port du masque n’était pas obligatoire pour la maman. Un soulagement pour de nombreuses femmes qui vivaient au travers de cette mesure, une angoisse et une source de souffrance supplémentaire.
Lundi soir, Elisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes l’a annoncé : « Le port du masque chez la femme qui accouche est souhaitable en présence des soignants, mais il ne peut en aucun cas être rendu obligatoire. »
Les ministres Olivier Véran, Élisabeth Moreno et Adrien Taquet ont rappelé que « la naissance doit rester un moment privilégié même dans ce contexte d’épidémie, sachant qu’on doit être attentif au respect des consignes de sécurité données par le personnel des maternités », ajoutant que « l’accouchement dans des conditions sereines favorise le bien-être de la mère pendant la période du post-partum et la construction d’une relation parent-enfant de qualité ».
#COVID19 Port du masque pendant l’accouchement : le @CNOSF a saisi la @HAS_sante dès le 21 octobre sur ce sujet.
➡️Les femmes ne doivent pas être contraintes de porter un masque.
➡️Les établissements doivent garantir au personnel soignant des équipements de protection adaptés. https://t.co/xOcR1i5FQV— Ordre sages-femmes (@CNOSF) November 10, 2020
Par ailleurs, le protocole de prise en charge en maternité du CNGOF publié fin septembre, précise que les mères peuvent être accompagnées de leur conjoint lors de l’accouchement, même pendant une césarienne.
Un immense soulagement pour de nombreuses femmes, qui réclamaient de mettre un terme à ce qu’elles qualifient de « violence obstétricale ». Sur les réseaux sociaux, nombre d’entre elles avaient témoigné, avec le hashtag #StopAccouchementMasqué. De nombreuses femmes enceintes expliquaient l’angoisse grandissante, à l’approche de l’accouchement, à l’idée de devoir mettre au monde leur enfant masquées. Certaines essayaient même de trouver une maternité qui accepteraient qu’elles accouchent sans masque.
Sonia Bisch, la fondatrice du collectif Stop aux violences obstétricales et gynécologiques, explique que « ce port du masque n’est pas du tout anodin. Quand on accouche, on devrait tout simplement ne pas porter de masque ». Elle ajoute : « Avec l’enquête nationale sur la naissance, que nous avons menée cet été, nous nous sommes rendu compte que le port du masque était corrélé avec davantage de complications à l’accouchement, et davantage de dépressions post-partum et de stress post-traumatique. »
Ma Tribune dans @aufeminin pour le collectif StopVOG !
Ce second confinement sera-t-Il plus respectueux des femmes qui accouchent et de leur familles ?
? sans masque et en présence du partenaire/accompagnant.e à l’accouchement et en suites de couches❤️#StopAccouchementMasqué https://t.co/8mOhR7IoOs— Sonia Bisch (@sonia_bisch) October 30, 2020
Dans un rapport d’enquête sur la grossesse, l’accouchement et le post-partum pendant l’épidémie du Covid-19, publié en juillet 2020, le collectif Stop aux Violences Obstétricales&Gynécologiques recueille effectivement de nombreux témoignages. Il fournit aussi des recommandations qui ont pour but d’assurer le bien-être et la sécurité des futures mamans, lors de l’accouchement. Le collectif a cependant précisé dans son rapport que « les maternités françaises n’ont pas d’obligation légale de suivre ces recommandations, on observe donc une disparité des protocoles entraînant la confusion et l’incompréhension des parents ».
Dans un communiqué publié le 10 novembre par ce même collectif, on apprend que la problématique du port du masque imposé aux femmes lors de l’accouchement découle d’un manque de moyens au niveau des maternités. Le collectif prie donc les maternités de s’équiper en matériel de protection afin de protéger le personnel soignant, tout en permettant aux femmes d’accoucher sans masque, en toute sécurité.
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