Pour la première visite d’un président allemand en Russie depuis sept ans, M. Steinmeier a constaté qu’il était « impossible de se satisfaire » de l’état actuel des relations franco-allemandes, après plusieurs heures d’entretien avec Vladimir Poutine.
« Nous sommes loin de relations convenables, il y a des plaies ouvertes, des questions non résolues concernant avant tout le rattachement de la Crimée et le conflit dans l’Est de l’Ukraine », a-t-il ajouté, qualifiant ces sujets de « poids » dans la relation entre Berlin et Moscou.
Il a souligné la nécessité de poursuivre le dialogue mais a reconnu « qu’une seule rencontre » ne suffirait pas à surmonter les différends actuels.
De son côté, Vladimir Poutine s’est dit « prêt à travailler pour développer » la relation avec Berlin, malgré « les difficultés géopolitiques connues ».
Élu président de la République fédérale d’Allemagne en février par les membres du Parlement, Frank-Walter Steinmeier a été jusqu’à janvier chef de la diplomatie allemande, fortement impliqué notamment dans le processus diplomatique visant à régler la crise ukrainienne.
Le conflit en Ukraine, qui a fait plus de 10.000 morts depuis avril 2014, a valu à la Russie des sanctions de l’UE et de Washington qui accusent Moscou de soutenir militairement les rebelles prorusses de l’est ukrainien. Il a provoqué la pire crise entre Russes et Occidentaux depuis la fin de la Guerre froide et l’introduction de sanctions économiques réciproques affectant les échanges commerciaux.
Dès l’ouverture de la rencontre avec Vladimir Poutine, M. Steinmeier avait dit vouloir « contrer l’éloignement entre les deux pays ces dernières années ».
Arrivé à Moscou dans la matinée, M. Steinmeier s’est également entretenu avec l’ancien dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev, à qui il a demandé un conseil sur la manière d’améliorer les relations russo-allemandes.
« Il m’a dit : ‘La seule chose qui aide est de continuer de parler, même des sujets difficiles’« , a indiqué M. Steinmeier.
M. Steinmeier a aussi assisté à la cérémonie de la remise de la cathédrale Saint-Pierre-et-Paul à Moscou à l’Église Évangélique luthérienne de Russie, qui avait été saisie par l’Union Soviétique en 1938.
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