Le président du Salvador dit prendre de l’hydroxychloroquine

Par CNN
29 mai 2020 17:07 Mis à jour: 30 mai 2020 10:16

Le président salvadorien Nayib Bukele a déclaré le 26 mai qu’il utilisait de l’hydroxychloroquine, le médicament anti-paludisme vanté par le président américain Donald Trump comme un remède potentiel contre le virus du PCC* (Parti communiste chinois), communément appelé nouveau coronavirus.

Certains experts de la santé des États-Unis ont remis en question son efficacité et ont formulé des mises en garde quant aux effets secondaires potentiels, tandis qu’une étude menée par des chercheurs en Inde a signalé que le médicament s’est avéré efficace pour prévenir les infections du virus du PCC.

« Je l’utilise comme prophylaxie. Le président Trump l’utilise aussi comme une prophylaxie. La plupart des dirigeants du monde l’utilisent comme une prophylaxie », a déclaré M. Bukele lors d’une conférence de presse avec l’ambassadeur des États-Unis au Salvador, Ronald Johnson, pour annoncer le don de 250 respirateurs artificiels par les États-Unis à ce pays d’Amérique centrale.

« Parfois, ce qui est recommandé au peuple est différent de ce qui est recommandé aux dirigeants, car on m’a recommandé d’utiliser l’hydroxychloroquine à titre de prophylaxie, et la probabilité que cela vous nuise est très faible », a déclaré M. Bukele en montrant une bouteille.

Nayib Bukele, 38 ans, n’a pas précisé la quantité qu’il prenait ni si le médicament avait été prescrit par un médecin.

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Questions de sécurité

L’Organisation mondiale de la santé a temporairement interrompu lundi l’étude de l’hydroxychloroquine comme traitement potentiel du Covid-19 en raison de problèmes de sécurité. Cette décision a été prise à la suite d’une publication du journal médical The Lancet vendredi, qui a laissé entendre que les patients gravement malades atteints du Covid-19 qui étaient traités avec de l’hydroxychloroquine et de la chloroquine risquaient davantage de mourir.

À la suite des recommandations de l’OMS, M. Bukele a déclaré que le médicament ne faisait plus partie du protocole de traitement du virus du PCC au Salvador, mais qu’il resterait disponible pour « ceux qui souhaitent l’utiliser à titre prophylactique » ou sur prescription médicale.

Le Salvador compte 2 109 cas confirmés de contamination par le virus et 37 décès, selon les dernières estimations fournies par l’université John Hopkins.

M. Bukele, qui a pris ses fonctions au mois de juin, a pris la décision radicale au mois de mars de fermer la frontière de son pays avant même que le Salvador ne signale un seul cas de virus du PCC, estimant que ce petit pays d’Amérique centrale devait devancer l’épidémie. Une majorité écrasante de Salvadoriens a approuvé la décision de M. Bukele.

Mais après avoir ordonné à la police et à l’armée d’arrêter les personnes qui ne respectaient pas ces mesures – une seule personne par foyer était autorisée à quitter le logement pour acheter des produits de première nécessité – les défenseurs des droits de l’homme ont affirmé qu’il avait enfreint la constitution du pays. La Cour suprême a jugé que le gouvernement ne pouvait pas détenir ses citoyens indéfiniment.

Des milliers de personnes ont été mises en quarantaine pendant plus d’un mois dans des hôtels, des centres de conférences et des gymnases loués par le gouvernement, y compris les personnes qui revenaient de l’étranger.

Plus récemment, M. Bukele s’est battu avec la Cour suprême et l’Assemblée nationale pour déterminer la date de réouverture du pays.

* Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.

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