« Je rejette fermement les propos sur le ‘fait accompli’ que constituerait l’annexion de la Crimée », a dit M. Porochenko devant l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, réunie à Strasbourg pour sa session d’automne.
Le Conseil de l’Europe « n’a pas été inventé (…) pour des appels à échanger un territoire contre de l’argent, du pétrole ou du gaz », a-t-il déclaré. « Il a été inventé pour préserver nos valeurs et principes fondamentaux, et – c’est le plus important – pour les défendre lorsque c’est nécessaire », a-t-il ajouté.
« C’est seulement dans le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine que nous pourrons parvenir à la paix et à la stabilité en Europe », a martelé M. Porochenko, sans citer nommément son homologue tchèque.
Milos Zeman, critiqué dans son pays pour son orientation pro-russe dans le dossier ukrainien, avait évoqué la veille la question de la Crimée, à l’occasion d’un discours devant le même hémicycle.
« Si on essaye de rendre la Crimée à l’Ukraine, on aura une guerre en Europe. Est-ce qu’on veut prendre ce risque? La Crimée a été annexée, ça ne fait aucun doute, c’est un fait accompli », avait dit M. Zeman.
« S’il y a un dialogue entre la Russie et l’Ukraine, je pense – et ce n’est que mon opinion personnelle – qu’il pourrait y avoir une compensation pour la Crimée, sous une forme financière, ou sous forme de gaz ou de pétrole », avait-il ajouté.
La Crimée a été annexée par Moscou en mars 2014 après l’occupation de la péninsule par des troupes russes et un référendum qualifié d’illégal par Kiev et les pays occidentaux. Cette annexion a valu à Moscou une série de sanctions européennes et américaines, toujours en vigueur.
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