Le prix Right Livelihood, qui se veut un « Nobel alternatif », a été attribué aujourd’hui à l’avocat américain Robert Bilott, ardent défenseur des victimes de la pollution chimique.
M. Bilott a « mis au jour des décennies de pollution chimique, obtenu justice pour les victimes et fait adopter une jurisprudence ouvrant la voie à une réglementation efficace des substances dangereuses », a expliqué dans un communiqué la fondation privée suédoise.
Robert Bilott, avocat environnementaliste de 52 ans, a remporté au début de l’année une bataille judiciaire longue de 19 ans contre le géant américain de la chimie DuPont.
Il a représenté quelque 70.000 Américains dont l’eau potable avait été contaminée par l’acide perfluorooctanoïque (APFO), une substance infiltrée dans le sol et l’eau et qui entraîne affections respiratoires et cancers.
« J’espère que cette distinction contribuera à la sensibilisation et à la reconnaissance du besoin urgent d’instaurer des réglementations supplémentaires pour protéger notre eau potable », a déclaré l’avocat, dans un message écrit à la fondation.
Sont également honorés la journaliste azerbaïdjanaise Khadija Ismayilova pour ses articles d’investigation dénonçant la corruption dans son pays, l’avocat indien Colin Gonsalves, qui défend les droits des plus vulnérables dans son pays, et la militante éthiopienne Yetnebersh Nigussie, reconnue pour son travail sur l’intégration des handicapés.
Seuls ces trois derniers lauréats se partagent les trois millions de couronnes (314.000 euros) de prime associés au prix.
Le prix Right Livelihood a été créé en 1980 par le Germano-Suédois Jakob von Uexkull, qui fut eurodéputé écologiste, après le refus de la fondation Nobel de créer des prix pour l’environnement et le développement. Pour cette raison, la fondation qui le décerne revendique l’étiquette de « prix Nobel alternatif ».
La Fondation compte désormais 170 lauréats provenant de 69 pays.
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