Le RAID envoyé à Mayotte après un nouveau week-end de violences

Par Epoch Times avec AFP
21 novembre 2022 14:40 Mis à jour: 21 novembre 2022 16:04

Le RAID, l’unité d’intervention d’élite de la police, va être déployé d’ici à mardi à Mayotte, archipel français de l’océan Indien, à la suite de nouveaux affrontements violents entre bandes rivales, a appris l’AFP lundi auprès du ministère de l’Intérieur.

La « dizaine de policiers » du RAID doit arriver « ce (lundi) soir ou (mardi) matin », a-t-on précisé de même source.

Dimanche, un automobiliste a été poignardé à Mtsapéré Bonovo, un village de Mamoudzou, chef-lieu de Mayotte, selon une source policière. « Son pronostic vital est engagé », a précisé une deuxième source policière.

Des affrontements entre bandes de deux quartiers ont donné lieu à des « jets de projectiles » sur les forces de l’ordre, des « dégradations de véhicules et de commerces », des « coupures de tuyaux d’alimentation d’eau » et l’incendie d’une casse automobile, selon la première source.

« Des habitants se sont armés de barres de fer et machettes pour se défendre contre les bandes », a-t-elle ajouté. Des barricades ont également été dressées, selon la seconde source policière. Il n’y a eu aucune interpellation.

Une explosion de violences

Mayotte est secouée depuis une dizaine de jours par des conflits inter-villageois qui ont fait un mort le 12 novembre, un jeune de 20 ans tué à la machette, et plusieurs blessés.

Kawéni, le village d’où était originaire la victime, s’est embrasé mercredi et jeudi derniers après l’attaque d’un bus scolaire.

La semaine dernière, un homme armé d’une machette a sectionné la main de sa victime, encore au sein d’un bus scolaire.

Les enquêtes sur les faits qui se sont déroulés la semaine passée sont « en cours », a indiqué à l’AFP le procureur de la République Yann Le Bris, précisant qu’« à ce stade, seuls quelques mineurs ont été interpellés ».

« Nos enfants sont attaqués à la machette, nos maison brûlées »

« Il faudra attendre quelques jours avant que les services de police et de gendarmerie puissent interpeller les auteurs des faits de ce week-end », a-t-il souligné.

« Nous sommes face à un immense désarroi. Nous venons de vivre dix jours d’enfer. Nos enfants sont attaqués à la machette, nos maisons brûlées », a déclaré à l’AFP Estelle Youssouffa, la députée de Mayotte.

« On exige un choc de souveraineté. La prévention tout ça, bla-bla-bla. On est dedans, on veut l’armée, le RAID, le GIGN », a-t-elle ajouté.

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