Le rappeur Ademo du groupe PNL jugé à Paris pour « outrage » et « rébellion »

Par Epoch Times avec AFP
14 avril 2021 15:18 Mis à jour: 15 avril 2021 23:05

Deux mois de prison ferme, à effectuer sous bracelet électronique, ont été requis contre le rappeur Ademo, du groupe PNL, jugé à Paris notamment pour « outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « rébellion » après son arrestation mouvementée par la police en septembre dernier.

Le parquet a également demandé cinq mois de prison avec sursis et 1000 euros d’amende contre le musicien âgé de 34 ans, Tarik Andrieu de son vrai nom, qui ne s’est pas présenté à l’audience. Ademo avait été interpellé alors qu’il se préparait un joint de cannabis en marchant dans la rue à Paris, avec sa femme et leur fils en poussette.

Les images de son arrestation mouvementée ont largement circulé sur les réseaux sociaux. On l’y voit notamment se montrer virulent envers les policiers, puis se faire plaquer au sol pendant que des passants invectivent les forces de l’ordre.

« Tu sais pas qui je suis »

Les fonctionnaires assurent qu’ils n’avaient pas reconnu le rappeur. « Il me dit, tu vas faire quoi toi, tu sais pas qui je suis, vous avez de la chance d’être quatre, venez on va à l’abri, je fais des sports de combat et je vous prends un par un, comme des hommes », a témoigné un policier devant le tribunal.

Trois des quatre fonctionnaires qui l’avaient interpellé ont raconté à la barre que le rappeur s’était « tout de suite montré agressif » et les avait insultés à nombreuses reprises. « Il est dans la provocation, il crie bien fort pour attirer les badauds », dit le chef de la patrouille. « Il voulait se faire interpeller », estime-t-il en parlant de « mise en scène ».

« Opération tout bénef »

Pour celui qui vient d’une « culture délinquante », l’interpellation filmée et très partagée est une « opération tout bénef », juge l’avocat de plusieurs policiers, Me Thibault de Montbrial.

Tarik Andrieu avait expliqué avoir été « surpris » quand le policier lui avait tapé sur l’épaule, soutenu qu’il ne voulait pas attirer l’attention mais que les policiers s’étaient montrés violents. « En fait, vous avez des versions qui sont les mêmes mais avec les rôles inversés », résume la juge.

Le tribunal rendra sa décision le 5 mai.

 

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