Le président russe Vladimir Poutine a annoncé lundi la tenue le 1er juillet d’un référendum d’adoption de la réforme constitutionnelle qui lui donnera notamment le droit d’effectuer deux mandats supplémentaires à partir de 2024.
« Nous organiserons le vote national russe sur l’adoption des révisions de la Constitution le 1er juillet 2020 », a-t-il dit, au sujet de ce scrutin prévu à l’origine en avril mais reporté à cause de l’épidémie de nouveau coronavirus.
Il a annoncé cette date à l’issue d’une réunion en visioconférence, largement retransmise à la télévision, avec des responsables politiques, électoraux et sanitaires, le président ayant expliqué vouloir s’assurer que rien ne s’opposait à la tenue du vote, qu’il s’agisse de la situation épidémiologique, de questions logistiques et juridiques mais aussi de la tenue de baccalauréat russe.
Concernant l’épidémie du nouveau coronavirus, sa propagation s’est stabilisée depuis une quinzaine de jours, même si le nombre des nouvelles infections détectées -entre 8.000 et 9.000 quotidiennement- reste à des niveaux élevées.
La tenue du vote le 1er juillet
Selon le président russe, « l’amélioration de la situation avec le coronavirus » et le fait qu’il reste « un mois entier pour prendre des mesures nécessaires en vue d’améliorer encore les choses », justifie pleinement la tenue du vote le 1er juillet.
M. Poutine avait déjà souligné que le pic épidémique était selon lui passé, et ordonné la tenue le 24 juin du grand défilé militaire à l’origine prévu le 9 mai, pour marquer les 75 ans de la défaite nazie. Cette parade est généralement aussi l’occasion de rappeler le retour de la Russie sur la scène internationale.
Le droit d’effectuer deux mandats supplémentaires
Vladimir Poutine a lancé en janvier une réforme constitutionnelle qui, grâce à un amendement ajouté à la surprise générale à la dernière minute en mars, lui donnera notamment le droit d’effectuer deux mandats supplémentaires après la fin de l’actuel en 2024.
En théorie, Vladimir Poutine, 67 ans et au pouvoir depuis 2000, pourrait rester au Kremlin jusqu’en 2036. Malgré une baisse de sa popularité ces dernières années, le chef de l’Etat russe reste très populaire.
La réforme ayant déjà été validée par les deux chambres du Parlement, aucun vote des Russes n’est en soi nécessaire, mais le président a décidé de faire valider la révision aussi dans les urnes, promettant de ne pas la mettre en oeuvre s’ils votaient non. Un scénario improbable.
La révision constitutionnelle concerne aussi le système politique, renforçant notamment certaines prérogatives présidentielles.
Elle donne par ailleurs des droits socio-économiques tels qu’un salaire minimum garanti et une indexation des retraites.
Enfin, elle entérine aussi sa vision conservatrice de la Russie avec la mention de la « foi en Dieu », ainsi que le principe d’un mariage possible uniquement entre un homme et une femme.
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