Le régime chinois décrit les scénarios possibles de l’épidémie de Covid-19 qui aura lieu cet hiver dans le sud de la Chine

Par Alex Wu
17 octobre 2020 17:10 Mis à jour: 18 octobre 2020 08:30

Des documents internes du régime chinois obtenus par le journal Epoch Times ont révélé qu’une province du sud de la Chine a décrit quatre scénarios d’une éventuelle épidémie de virus du PCC (Parti communiste chinois) cet automne et cet hiver.

Les documents internes officiels ont été publiés par les autorités provinciales du PCC de Hainan, le 27 août. Intitulés Notification relative à la publication et à la distribution du plan d’urgence élaboré pour la province de Hainan afin de faire face à l’épidémie de Covid-19 pendant l’automne et l’hiver, les documents portaient la mention « Ne pas diffuser au public ».

Les autorités ont déclaré que, selon les recherches et la modélisation, il pourrait y avoir une hausse du taux de Covid-19 sur l’île de Hainan cet automne ou cet hiver. Elles ont également prédit que l’épidémie durerait longtemps.

Les documents décrivent quatre scénarios possibles pour la propagation du Covid-19 dans la province insulaire.

Le plan établi par les autorités de la province de Hainan pour faire face à d’éventuels scénarios d’épidémies locales de Covid-19. (Fourni au journal Epoch Times)

Le scénario 1 et le scénario 2 décrivent une épidémie relativement bénigne. Dans les scénarios 3 et 4, la situation épidémique est plus grave.

Dans le scénario 3, la province verrait des cas sporadiques ou des cas de porteurs asymptomatiques dans trois comtés et villes ou plus, ou un groupe local d’infections dans une ville ou un comté. Dans les deux cas, il y aurait une propagation locale dans certaines villes et certains comtés qui comporterait un risque de transmission à l’échelle de la province, selon les documents.

Les autorités de Hainan ont déclaré qu’il y avait quatre conditions préalables au scénario 3 : (1) l’assouplissement des mesures de contrôle portuaire ; (2) une transmission massive vers les autres provinces du pays ; (3) des épidémies locales causées par des produits tels que les aliments surgelés ou la pollution environnementale ; (4) la prévention et le contrôle du scénario 2 restant insuffisants, et les cas sporadiques entraînant des groupes d’infections. Les autorités chinoises ont par le passé imputé les épidémies locales à des aliments contaminés, bien que les experts affirment que ces aliments ne sont pas censés transmettre le virus.

Le scénario 4 est l’apparition d’une épidémie à grande échelle dans toute la province, c’est-à-dire une transmission collective continue dans un plus grand nombre de villes et de comtés, qui se répand dans toute la province.

Les autorités de Hainan ont déclaré que les conditions préalables possibles pour le scénario 4 étaient : (1) la prévention et le contrôle du scénario 3 n’ayant pas été réalisés, et l’épidémie se propageant rapidement à divers endroits ; (2) les frontières provinciales étant ouvertes sans restriction ni isolement des personnes qui entreraient dans la province.

Un plan d’urgence d’accompagnement a défini dix mesures d’intervention.

Par exemple, dans le cadre du scénario 3, les autorités utiliseraient de nombreuses données pour surveiller le mouvement des « personnes clés » et appliquer des mesures de confinement au niveau local.

Dans le scénario 4, les autorités mettraient en place un hôpital de fortune pour traiter les patients légèrement malades. Les mesures prévoiraient également des actions de propagande et d’éducation, et demanderaient le soutien du Conseil d’État du gouvernement central, en fonction de la progression de l’épidémie.

Le PCC dissimule la vérité

Ces derniers mois, le journal Epoch Times a obtenu un grand nombre de documents internes du PCC qui montrent qu’après l’apparition du virus du PCC, les autorités locales ont dissimulé au public des informations sur l’épidémie. Elles ont également systématiquement minimisé le nombre de cas d’infection.

Les autorités chinoises étaient préoccupées par la transmission interhumaine du virus du PCC six jours avant qu’elles ne le confirment publiquement le 20 janvier, selon le compte-rendu d’une réunion interne du PCC obtenu par l’Associated Press. À l’époque, la Commission nationale de la santé du PCC a organisé une vidéoconférence secrète réunissant les responsables des commissions provinciales de la santé. Le chef de la Commission, Ma Xiaowei, a déclaré que le Covid-19 était « le défi le plus grave depuis le SRAS en 2003, et qu’il est susceptible de devenir un événement majeur de santé publique ».

Le journal Epoch Times a également obtenu une série de documents internes du gouvernement chinois relatifs aux directives de biosécurité des laboratoires de recherche. Ces documents révèlent que Pékin a publié des directives sur la manière d’étudier le virus du PCC et qu’il connaissait son potentiel de propagation parmi les êtres humains quelques semaines au moins avant de divulguer ces risques au public.

Selon les données gouvernementales officielles compilées par l’Université Johns Hopkins, en date du 14 octobre, au moins 1 091 123 personnes sont mortes de la maladie du Covid-19 dans le monde, sur plus de 38 423 591 cas connus.

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