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Le « Robinson Crusoé » italien est mort, après avoir gardé une île pendant 32 ans

janvier 10, 2025 12:09, Last Updated: janvier 10, 2025 12:09
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On l’avait surnommé le « Robinson Crusoé » italien parce qu’il a longtemps été l’unique habitant de Budelli, une petite île située entre la Sardaigne et la Corse, après s’y être échoué en 1989. Mauro Morandi est décédé à l’âge de 85 ans.

Alors qu’il était en route en direction de la Polynésie à bord de son catamaran, Mauro Morandi a fait naufrage sur l’île de Budelli en 1989. C’est ainsi que le destin a frappé à la porte de celui qui cherchait un sens à sa vie. Une longue histoire d’amour est née entre l’ermite et son île déserte.

Ce « Robinson Crusoé » italien a vécu 32 ans sur cette petite île de 1,6 km2 de l’archipel de La Maddalena, situé au nord de la Sardaigne. Connue pour être une des plus belles îles de la Méditerranée, Budelli a surtout une magnifique plage de sable rose.

C’est finalement dans le nord de l’Italie dont il était originaire que Mauro Morandi s’est éteint en ce début d’année. Les amis de ce personnage hors du commun ont rendu la nouvelle publique sur son profil Facebook où il avait près de 32.000 abonnés, indique le média italien fonteufficiale.it.

Des journées à lire et à ramasser du bois de chauffage

Lorsqu’il était gardien de Budelli, cet ermite contemporain veillait sur ce joyaux de la Méditerranée en s’assurant que l’île reste à l’abri des touristes au cours de l’été. Pendant l’hiver, il occupait ses journées à lire et à ramasser du bois de chauffage, rapporte Le Parisien.

Cet habitué du silence habitait dans un ancien abri de la Seconde Guerre mondiale et se faisait livrer sa nourriture par bateau. Il avait bricolé lui-même un système solaire pour alimenter ses lumières, sa connexion Internet et son réfrigérateur.

« S’ils me chassent d’ici, je mourrai immédiatement »

Après plusieurs années de combat, Mauro Morandi a été expulsé de son île. Après 32 ans de sa vie d’ermite, les autorités du parc national de La Maddalena l’ont contraint à la quitter.

« S’ils me chassent d’ici, je mourrai immédiatement. Je ne peux pas retourner dans une maison, parmi les gens », avait-il déclaré à La Repubblica. Le « Robinson Crusoé » italien a finalement survécu trois ans à cet exil avant son décès.

« Si je meurs, j’aimerais que mes cendres soient dispersées dans cette mer », avait-il demandé à ceux qui ont soutenu ce personnage légendaire dans sa bataille pour rester sur son île paradisiaque. La promesse lui en avait été faite.

Sur sa page Facebook, un internaute a écrit cet hommage :

« Mauro avait fait un choix de vie parce qu’il ne se retrouverait pas dans un monde qui ne respectait pas son voisin et sa nature.

Quand il a vu la plage rose pour la première fois, il a remarqué que tous ceux qui venaient avec des barques et des bateaux pneumatiques en emportaient un peu.

Cet endroit était unique pour lui. Il a décidé d’en être le protecteur et il l’a fait.

Quand quelqu’un lui a demandé s’il était seul à cet endroit, il a répondu qu’il n’était pas seul, il était avec la mer, avec quelque chose d’unique au monde. »

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